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Sur le chômage l'emploi l'activité et le PIB

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Avant d'en venir au sujet d'aujourd'hui, faisons un retour sur le sujet de la semaine dernière "Darwin et l'évolution" car certains sont restés sur leur faim.  Voici un document  de Wikipedia  "histoire évolutive du vivant" depuis les débuts de notre planète dans le système solaire, il y a 4.5 milliards d'années.

 

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https://youtu.be/FHMy6DhOXrI

 

Perdre son emploi, c'est perdre son existence sociale. 

Le chômage correspond à une situation de déséquilibre entre les demandes de travail  par les entreprises et les offres de travail par la population active sur le marché du travail. Le déséquilibre traduit que le volume des offres de travail par la population active est plus élevé que le volume des demandes de travail par les entreprises . L'état est donneur d'emplois par les services publics.  Le volume de travail des entreprises et les dépenses de l'état en services publics, ont pour contrepartie  exacte la consommation et les investissements de tous les agents économiques: pouvoir d'achat  protection sociale retraites etc.

 

Lorsque l'offre de travail est plus élevée que la demande de travail, il y a du chômage car une partie de la population active ne trouve pas d'emploi.


Le chômage se mesure par le taux de chômage. En France, ce taux est calculé par l'INSEE. Il correspond au rapport du nombre de chômeurs et de la population active (population active ayant un emploi plus les chômeurs en demande d'emploi). Pour mieux comprendre le chômage, le nombre de chômeurs est ensuite analysé par classes d'âge, par sexes, par professions et catégories socio-professionnelles et par territoires.

 

Au niveau macroéconomique, la quantité d'offre de travail dépend du volume de la population en âge de travailler c'est à dire ceux qui sont âgés de 15 à 65 ans. Sur cette population, on distingue la population active et la population inactive. La population active comprend les personnes qui ont un emploi et les chômeurs qui sont disponibles et à la recherche d'un emploi. La population inactive est composée de personnes n'exerçant pas d'activité professionnelle et n'en recherchant pas : scolaires et étudiants, femmes au foyer.

 

La population active dépend de deux grands facteurs : la démographie et le taux d'activité des individus. En 2022, la population active était de 30,6 millions de personnes en âge de travailler (15-65 ans) et leur taux d'activité (actifs ayant un emploi + chômeurs à la recherche d'emplois) était de 73,6% soit 22,5 millions. La population inactive - les non actifs - était de 26,4% soit 8,08 millions. Ces chiffres n'ont jamais été aussi favorables depuis que l'INSEE a élaboré ces statistiques.  Paradoxe?  Le secteur tertiaire est en hausse mais les salires y sont plus faibles et leur contribution au volume du PIB aussi... Lien.

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Comment se partager les personnes de la population totale

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Au niveau microéconomique, la quantité d'offre de travail dépend du niveau des salaires et des conditions de travail. Plus le salaire est élevé, plus il y aura d'offres de travail sur le marché du travail car il sera intéressant pour les individus de proposer leur travail à ce salaire. Mais le salaire net n'est qu'une partie du salaire total dit salaire brut. Pour les entreprises, le salaire brut inclut la part sociale qui est d'environ 50 %. Privilège.

 

L'analyse de ces déterminants permet de comprendre les causes du chômage au même titre que celles qui influencent les demandes de travail émanant des entreprises. Celles-ci demandent du travail selon le niveau de leur production, en fonction de leurs débouchés et de leurs commandes…Voici la décomposition de la population totale en 2022.

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https://youtu.be/YhGcedgOi_U

 

Le multiplicateur du secteur tertiaire est généralement plus faible que celui des secteurs primaire et secondaire, bien que cela dépende des sous-secteurs spécifiques au sein du tertiaire. Le multiplicateur est une mesure de l'impact économique supplémentaire généré par une dépense initiale dans un secteur. Plus précisément, il représente l'effet d'entraînement sur l'économie totale lorsqu'une unité de monnaie est investie dans un secteur particulier.

 

Le secteur tertiaire en France est très important : 73% du PIB en 2023. Mais le multiplicateur kéyensien est plus faible de sorte que le secteur contribue moins à la croissance en volume du PIB que les secteurs primaire et secondaire. En 30 ans, depuis 1990,  le secteur primaire et secondaire sot passés de 25% du PIB à 12.5%. Lien.

 

Pourquoi le multiplicateur du secteur tertiaire est-il souvent plus faible ?

La part du secteur tertiaire dans le PIB tend à croître mais son multiplicateur est plus faible. 

  1. Moins de consommation intermédiaire : Contrairement au secteur secondaire (industrie) qui implique une chaîne de production complexe nécessitant de nombreux entrants (matières premières, équipements), les services consomment généralement moins de biens intermédiaires. Cela réduit l'effet en cascade de la production sur d'autres secteurs de l'économie.

  2. Moins de production physique : Le secteur tertiaire est souvent basé sur des services immatériels (conseil, finance, etc.), où l'impact économique ne se traduit pas par une production physique générant des achats réciproques de biens et services.

  3. Dépendance à la consommation intérieure : Les services sont souvent tournés vers la demande locale, contrairement à certains biens manufacturés qui peuvent être exportés. Une forte demande locale stimule moins l’économie globale que les exportations qui injectent de la richesse extérieure.

Variations au sein du secteur tertiaire

Cependant, tous les services n'ont pas un faible multiplicateur. Par exemple :

  • Les services financiers peuvent avoir un fort impact si l'effet d'entraînement sur les investissements est important.
  • Le tourisme peut avoir un multiplicateur relativement élevé dans certaines régions car il génère des dépenses dans d'autres secteurs comme l'hôtellerie, la restauration et les transports.
  • Les services liés aux TIC (technologies de l'information et de la communication) ou aux infrastructures numériques peuvent avoir un effet stimulant élevé, en particulier dans les économies à forte innovation.

En résumé, bien que le multiplicateur du secteur tertiaire soit souvent plus faible comparé aux secteurs primaires et secondaires, certains sous-secteurs peuvent jouer un rôle clé en générant des retombées économiques importantes.

 

Sur le système de retraites: 14-15% du PIB 350-360 milliards d'€: une vidéo avec Antoine Bosio

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Sources

  1. Macron : je traverse la rue et je vous trouve du travail
  2. Je traverse la rue et je vous trouve un travail: Discussion
  3. Taux de chômage Wikipédia
  4. INSEE Portrait social édition 2023
  5. INSEE Tableau de bord de l'économie française
  6. INSEE Population métropole par âges
  7. INSEE : analyse du chômage
    1. Le chômage en 6 questions
    2. Comment l'INSEE mesure le chômage
    3. Emploi par activités
    4. Salaires dans les entreprises et l'État
  8. Profession et catégories socio professionnelles
  9. Taux de chômage OCDE
  10. Les 41 métiers qui recrutent
  11. Multiplicateur keynésien quesaco ?
  12. Le système de retraite: confusion ou conflit de générations?
  13. Parlons retraite par Antoine  Bosio: 30 questions-réponses.
  14. COR Conseil d'orientation des retraites
  15. Pour réduire le déficit public : Patrick Artus recommande de choisir les secteurs à faible multiplicateur 
  16. Pourquoi l'Amérique se fout de la dette?
  17. En quarante ans, l'emploi se concentre progressivement dans les grandes zones d'emploi hors Île-de-France