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Hydrolats Distillats Eaux florales et eaux aromatiques Quesaco?

Les hydrolats sont des eaux chargées de composés aromatiques issus de la plante, obtenus en même temps que les huiles essentielles lors de la distillation à la vapeur d’eau des plantes. Il s’agit de la phase aqueuse récoltée à la sortie de l’alambic à la fin de la distillation. « Hydrolat » est un terme générique, les hydrolats  sont parfois appelés "eaux florales" quand la partie de la plante distillée est une fleur.


Une eau aromatique est obtenue à partir de la concentration d’une huile essentielle ou d’une absolue dans une eau de qualité, suivie d’une distillation à la vapeur d'eau.


Distillation et autres méthodes d'extraction des huiles essentielles

 

Source: aroma-essentiel.fr

 

La majorité des huiles essentielles est obtenue par distillation à la vapeur d'eau, sans détartrant chimique et sous basse pression. Le procédé consiste à faire traverser une cuve remplie de plantes aromatiques par de la vapeur d'eau.
La vapeur d'eau extrait l'essence de la plante et forme avec elle un mélange gazeux homogène. A la sortie de la cuve et sous pression contrôlée, la vapeur d'eau enrichie d'huile essentielle traverse un serpentin et se condense. Le liquide aboutit dans l'essencier (vase florentin) où l'huile essentielle de densité inférieure à celle de l'eau (<1) flotte sur l'eau de distillation (hydrolat) et se recueille par débordement. 

Critères d'une bonne distillation

La distillation est un procédé délicat, exigeant de l'expérience et une surveillance constante. Pour obtenir une huile essentielle de première qualité, les critères suivants doivent être respectés :

L'alambic

Il doit être en acier inoxydable, le cuivre et le fer pouvant former des oxydes.

Basse pression

La distillation doit s'effectuer à basse pression, entre 0,05 et 0,10 bars, des suroxydations se produisant sous haute pression. Ainsi, la couleur de l'huile essentielle de thym vulgaire en pleine floraison varie du rouge clair au rouge brun en élevant la pression. La pyrogénation des bois avec des écorces, consécutive à la distillation sous haute pression et haute température donne des huiles essentielles souillées de goudrons cancérigènes

Durée de la distillation

Elle doit être prolongée pour permettre de recueillir le "totum" des molécules aromatiques, c'est-à-dire l'ensemble des fractions dites de "tête", de "c½ur" ou de "queue". Par exemple, les trois quarts de l'huile essentielle de thym vulgaire sont extraits durant les trente premières minutes, mais il faut de soixante à quatre-vingt minutes supplémentaires pour extraire la totalité des phénols longs à passer. Les distillateurs sont payés au kilogramme d'huile essentielle, et c'est pourquoi certains producteurs distillent à haute pression et cessent la distillation après les 25 ou 30 minutes rentables. Très souvent, ces huiles essentielles sont ensuite "rectifiées", c'est-à-dire re-distillées pour les purifier des composants indésirables (points d'ébullition plus élevés) et pour concentrer les composants les plus volatiles. Ce procédé produit des huiles essentielles décolorées avec une odeur moins fine, des propriétés différentes et des effets indésirables accrus. Ainsi, une huile essentielle d'eucalyptus rectifiée pourra contenir jusqu'à 80% d'eucalyptol, mais elle sera plus irritante pour les bronches qu'une huile essentielle d'eucalyptus "complète" n'en contenant que 60%;

L'eau

L'eau employée sera une eau de source peu ou non calcaire pour éviter de recourir aux détartrants chimiques

Stockage et conservation

Après distillation, les huiles essentielles doivent être filtrées, puis stockées dans des cuves hermétiques inaltérables entreposées dans une cave fraîche. Leur mise en bouteille doit se faire uniquement dans des flacons en verre opaque brun ou bleu pour assurer leur conservation à l'abri de la lumière et de l'oxygène.

L'expression

Cette méthode est la plus simple mais n'est possible qu'avec les citrus (orange, citron, bergamote). Elle consiste à briser mécaniquement les " poches à essence " des zestes frais d'agrumes pour en recueillir les essences. Le produit obtenu se nomme " essence " et non " huile essentielle ". 

D'autres modes d'extraction existent, que nous détaillons ci-après. 

La percolation ou l'hydro diffusion

Cette méthode consiste à envoyer de la vapeur d'eau de haut en bas. Elle est plus rapide et donne une meilleure qualité de substances aromatiques, mais charge les huiles essentielles en substances non volatiles. On parle alors " d'essence de percolation "

L'extraction au CO2 supercritique

Très moderne, très coûteuse, cette méthode consiste à faire passer un courant de CO2 a haute pression qui fait éclater les poches à essence et entraîne les substances aromatiques.

L'enfleurage

L'enfleurage est habituellement réservé aux fleurs qui contiennent de très faibles concentrations en essences (jasmin, mimosa…). Les fleurs sont mises au contact de graisses absorbantes qui se saturent progressivement en essence. Les pommades ainsi préparées sont employées telles quelles ou épuisées par l'alcool absolu. On obtient ainsi des extraits alcooliques aux fleurs appelés " absolues ".

Procédure par épuisement

L'extraction des essences peut se faire par des solvants volatiles (benzène). On obtient des concrètes de fleurs et de feuilles qui deviennent des absolues par épuisement à l'alcool puis des " essences concrètes " après évaporation. Les concrètes contiennent en général 2 à 3% de solvants résiduels. Ces essences ne sont donc inutilisables que pour l'olfacto-thérapie. 

Rendements

Pour obtenir 1 kg d'huile essentielle, il faut : 

7 kg de boutons floraux de clou de girofle (Eugenia caryophyllus)

50 kg de lavandin (Lavandula reydovan)

150 kg de lavande vraie (Lavandula angustifolia)

1 tonne d'immortelle (Helichrysum italicum)

4 tonnes de pétales de Rose de Damas (Rosa damascena)

5 à 10 tonnes de mélisse citronnelle vraie (Melissa officinalis) 

Les huiles essentielles doivent impérativement provenir de plantes botaniquement certifiées c'est-à-dire identifiées par leur nom scientifique, en latin.
Ex : Eucalyptus radiata (Eucalyptus radié)

Identification de la plante

L'aromatologie est une science qui se fonde sur des connaissances botaniques précises. La méconnaissance et le non respect de ces précisions laissent la porte ouverte aux abus et aux effets secondaires et/ou toxiques. Pour ces raisons, il est indispensable de suivre la dénomination scientifique latine au détriment d'un langage vernaculaire imprécis et parfois trompeur.
La " famille " est la catégorie qui rassemble un groupe de plantes apparentées.
Le " Genre " est la catégorie qui rassemble un groupe d'espèces à caractéristiques très proches.
L' " Espèce " est la catégorie qui englobe des plantes très proches avec des caractéristiques bien spécifiques.
La " Sous-espèce " est une division à l'intérieur des espèces.
La " Variété cultivée " (ou cultivar) est une plante cultivée pour ses caractéristiques uniques et spécifiques. Elle exprime une variante de nature spontanée à l'intérieur d'une même espèce ( à ne pas confondre avec l'hybridation volontaire)
L'" Hybride " est une plante issue du croisement entre les variétés, les variétés cultivées et les espèces. 

Partie distillée de la plante 

Certaines plantes aromatiques ont la possibilité de sécréter des essences différentes dans leurs différents organes. Il est donc de première importance d'isoler les organes producteurs lors de la distillation pour ne pas mélanger ces différentes huiles essentielles.

Par exemple l'oranger amer : le zeste donne une essence fruitée qui contient du limonene, la feuille produit une Huile Essentielle appelée petitgrain tandis que le néroli à l'odeur fine et fleurie est issu de la distillation des fleurs. 

Chémotype 

En fonction du biotope (ensoleillement, climat, composition du sol, altitude...), une même plante peut sécréter des essences biochimiquement très différentes. Ces variations de composition biochimique des huiles essentielles engendrent la notion de chémotype (CT)

Deux chémotypes de la même huile essentielle présenteront non seulement des activités différentes mais aussi des toxicités très variables.

Exemple

Thymus vulgaris CT thujanol :

 *Très sûr d'emploi, bien toléré par la peau

Thymus vulgaris CT thymol

  *Dermocaustique et hépatotoxique à doses élevées et prolongées.

 La non-connaissance de cette distinction entre divers chémotypes et le manque de précision dans l'identification de certaines huiles essentielles laissent la porte ouverte aux incidents reliés à leur toxicité et aux échecs thérapeutiques.  

 Chromatographie & spectrométrie 

La double analyse par chromatographie en phase gazeuse et par spectrométrie de masse permet de connaître la composition biochimique qualitative et quantitative d'une huile essentielle

La chromatographie

Chromatographie


La chromatographie en phase gazeuse est réalisée grâce à un appareil sophistiqué qui permet d'identifier les molécules aromatiques présentes dans une huile essentielle (jusqu'à 450 molécules aromatiques)

Le graphique fourni par le chromatographe comporte une série de pics. Chaque pic représente une molécule aromatique bien spécifique qui est identifiée par logiciel.

 

La spectrométrie de masse

Le spectromètre de masse détermine la proportion relative de chacune des molécules aromatiques d'une huile essentielle (composition quantitative).

Aromatogramme 

L'aromatogramme est une méthode de mesure in vitro du pouvoir antibactérien des huiles essentielles.
La technique est identique à celle utilisée pour mesurer l'activité bactéricide des antibiotiques.  

En savoir plus

En fonction de l'importance du halo d'inhibition, on établi une classification des huiles essentielles en rapport avec leur spectre d'activité antimicrobienne.
Si la zone claire mesure 2 à 3 millimètres, l'huile essentielle possède une bonne action bactéricide sur les germes testés, on lui attribue deux croix (**).
Si le halo d'inhibition mesure plus de 3 millimètre, l'efficacité de l'huile essentielle est excellente et il lui sera donné trois crois (***) pour son spectre antimicrobien.
S'il n'y a pas de zone claire, l'huile essentielle ne développe aucune activité sur le germe analysé et elle ne sera pas retenue.