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Bruno Le Maire à Nice le 7 octobre 2016: ses propositions pour les changements qu'il nous faudrait pour casser la chute vers l'abîme.

 

Son problème: Devenir audible. Pouvoir enfin faire entendre sa différence. Arriver à convaincre qu'il incarne, lui et lui seul, le renouveau espéré par tant de Français. Il faut avouer que Bruno Le Maire n'a pas la tâche facile! Coincé dans l'ombre du duo Juppé-Sarkozy. le député de l'Eure se bat pour exister clans la campagne de la primaire. Cantonné aux seconds rôles. comme François Fillon,  BLM  croit pourtant plus que jamais en ses chances. Persuadé que les jeux ne sont pas faits, que Sarko inspire trop de rejet et que Juppé est surcoté. Le Maire répète en boucle qu'a il y aura un revirement de situation et que les électeurs ne se laisseront pas imposer leur choix . Mais comment peut-il être aussi affirmatif ?  C'est à force d'être sur-le terrain, de parler avec les gens dit-il. Avant de venir à Nice où 400 personnes ont assisté à sa réunion publique à l'hôtel Plaza hier soir, il avait. la veille, « passé huit heures au Sommet de l'élevage à Cournon-d'Auvergne. L'agriculture, c'est le baromètre absolu d'une élection », affirme-t-il, expliquant avoir serré des milliers de mains et achevé cette journée-marathon sous les « Le Maire, président » vibrants et spontanés de la foule... Frappé par l'appauvrissement des gens et le sentiment d'abandon en Auvergne, en Limousin, dans la Nièure....• l'ex-ministre de l'Agriculture est convaincu que ses concurrents sont à coté de la plaque. En embuscade derrière les vieux poids lourds de la droite, Bruno Le Maire assure être en capacité de « bousculer ce duel ». Il ne lui reste qu'un mois et demi, trois débats télévisés et quelques milliers de mains supplémentaires à serrer pour renverser la tendance. DENIS CARREAUX dcarreaux@nicematin.fr n'y croît guère! La primaire de la droite va le broyer; car il devra soutenir le candidat arrivé en tête, aujourd'hui Juppé selon les sondages.

Un autre candidat Jean-Luc Mélanchon est sur la même démarche de changement radical. Regardez le dans le Grand Jury RTL en replay avec Olivier Mazerolle ce 9 octobre 2016. JLM est excellent, je dis excellent. J'ai dit que si BLM n'était pas élu aux primaires, je ne voterai pas forcément pour Juppé ou Sarkozy; c'est mon choix souverain.  Reste alors JLM ou Macron. A voir et continuer de découvrir.... Plus: La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon

Suite de l'interview avec les journalistes de Nice Matin; tout le dilemme de la primaire et de BLM est dans ce qui suit....

L'attente des Français est celle du renouveau


Nice Matin: Le duo Sarkozy-Juppé est donné vainqueur au premier tour. Croyez-vous encore possible de renverser la situation?


BLM: Bien sûr! Il y aura un renversement de situation. Les électeurs ne se laisseront pas imposer leur choix dans cette élection majeure : celui qui sortira vainqueur de la primaire a toutes les chances de devenir le prochain président de la République. Les Français sont libres et aiment bien déjouer les pronostics écrits à l'avance. Une élection traduit toujours une attente de fond, et celle de la population française est le renouveau. Ce scrutin ne doit pas se faire par défaut : il ne faut pas éliminer un candidat, il faut choisir celui qui répondra le mieux aux attentes de changement en profondeur de notre pays. Voter pour un projet crédible, pour une vision nouvelle de la société française, voilà le véritable enjeu ! le propose que nous construisions une société de justice, où chacun trouvera la fierté de ce qu'il est par le travail.


NM: Comment expliquez-vous que cela ne se traduise pas dans les enquêtes d'opinion?

BLM: La seule chose qui compte pour moi, ce sont les expressions de soutien spontanées sur le terrain. Elles sont nombreuses et elles me touchent. Les Français veulent du sang neuf. On prend les mêmes et on recommence? Certainement pas. Il est temps que nous passions à autre chose et que nous écrivions une nouvelle page de notre histoire.


NM: Dans le documentaire diffusé en début de semaine sur France 3, Alain Juppé laisse entendre que vous n'êtes pas l'homme moderne que vous prétendez être. Que répondez-vous à cela?
BLM: Aux électeurs de juger!


NM: Il y a deux ans environ, ici même, vous aviez laissé entendre que la candidature de Nicolas Sarkozy serait une bonne chose. Qu'est-ce qui vous a fait changer d'avis?

 

BLM: Vous m'avez mal compris ! Chacun est libre de se présenter. Mais comment le retour de ceux qui ont déjà dirigé le pays et qui ont échoué à améliorer la situation des Français pourrait-il porter un espoir? Le même raisonnement m'avait conduit en 2014 à briguer la présidence de l'UMP : si notre pays veut aller de l'avant, il doit être capable de renouveler sa classe politique.


NM: C'est pour cette raison que vous excluez tout ralliement à Sarkozy ou Juppé au second tour?

 

BLM: On ne sillonne pas toutes les routes de France pendant quatre ans, pour écouter, comprendre, bâtir un contrat présidentiel, pour dire à la fin du chemin : je me rallie ! le défends nies convictions et mon projet jusqu'au bout. Tous les Français qui veulent un vrai changement nous mèneront à la victoire..


NM: Ne trouvez-vous pas tardif le ralliement d'Hervé Morin sur votre candidature?

 

BLM: Les centristes ont fait leur choix dans les dernières semaines, je respecte leur calendrier. Yves Jégo (vice-président du Parti radical, ndlr) a lui rejoint ma candidature il y a plusieurs mois.


NM: Pensez-vous que les électeurs de gauche vont prendre part au scrutin pour influer sur son résultat?


BLM: Ce qui va bouleverser la donne, c'est le caractère massif du vote le 20 novembre. Ce sera une vraie primaire populaire. Parmi ces électeurs, il yen aura certainement qui, dans le passé, ont pu voter à gauche comme à droite. Tous ceux qui veulent l'alternance avec François Hollande et les socialistes peuvent aller voter.


NM: Vous faites aussi campagne sur les réseaux sociaux. Est-ce important?

 

Oui. Tout ce qui permet le dialogue, que ce soit les Facebook live – j'en fais un par mois – ou les rencontres avec les youtubeurs, me plait. C'est une conception nouvelle et moderne de la démocratie. On confronte ses propositions à ta critique et on les améliore.


NM: Votre phrase « Putain, la France c'est classe » a fait le buzz. Sarkozy est habitué à ce genre de sorties, même Juppé dans le documentaire de France 3 s'y met... Les hommes politiques veulent-ils se rapprocher des Français avec un tel langage?

 

BLM: Cette phrase m'est venue naturellement. C'est une manière de dire avec ses tripes que la fierté d'être Français devrait se trouver au fond de chacun de nous. Malheureusement, cette fierté a trop souvent disparu.


NM: Si vous n'êtes pas présent au second tour, vous rallierez-vous au vainqueur?


BLM: Pourquoi donc envisagez-vous cette hypothèse?


NM: Dans rémission de MG « Une ambition intime », on va apprendre que vous lisez de la poésie en allemand à haute voix, que vous avez des criquets, etc.Est-il nécessaire, quand on souhaite accéder à la fonction suprême, de se livrer ainsi?

BLM: Si cela permet de montrer que l'on est autre chose que la caricature que l'on fait de vous, alors cela ne me pose aucun problème. Les personnalités politiques sont comme tous les Français, plus complexes qu'on ne le croit. Alors autant le montrer.

 

Ses propoositions pour les retraites et le logement

« Il faut revaloriser le minimum vieillesse »


Vous voulez faire passer l'âge de la retraite à 65 ans en 2024. Que comptez-vous faire pour le pouvoir d'achat des retraités?
Tout d'abord, il faut revaloriser le minimum vieillesse, par respect pour tous ceux qui ont les pensions les plus modestes. Mais la mesure la plus importante sera la baisse de la CSG. C'est un choix majeur qui profitera à tous et pas seulement à quelques-uns. La CSG était à 1,1% en 1991, elle est à plus de 7 % aujourd'hui. Nous la ramènerons à 6 % pour tout le monde. Les personnes dépendantes pourront également avoir une aide à domicile qui leur coûtera moins cher, puisque nous supprimerons les charges patronales sur les emploisa domicile au niveau du Smic.


Sur le logement, votre credo, c'est moins de logements sociaux et davantage de logements pour tous?


Le logement social a pris une place excessive au détriment de la solidarité. D'une manière générale, le social a tué la solidarité. A force d'aider tout te monde, on n'aide plus ceux qui en ont réellement besoin. Est-il normal que 70 %des Français soient éligibles au logement social sur le papier, et qu'il y ait autant de mal logés? le supprimerai l'obligation pour les maires d'avoir 25 %de logements sociaux et nous la remplacerons par une incitation à la construction de logements, avec une aide aux maires bâtisseurs que je porterai de 2000 à 500D euros. Par ailleurs, plutôt que le plafonnement actuel des loyers, nous proposons de créer un "Contrat à loyer abordable" pour les classes moyennes : un propriétaire qui mettra son bien en location en-dessous du prix du marché ne sera plus soumis à l'impôt sur les sociétés ou sur le revenu, mais à une taxe unique de 10%. Pour sécuriser les propriétaires, le bail pourra étre résilié sans passer devant le juge après six mois d'impayés. Et si l'Etat ne parvient pas à expulser le locataire qui ne paie pas son loyer, il devra indemniser le propriétaire. Pour le logement social lui méme, les règles doivent devenir beaucoup plus strictes. On ne peut plus rester dans un logement social à vie, alors que sa famille a évolué. Le bail sera ramené à trois ans et un critère de patrimoine sera introduit. Toute personne ayant un patrimoine de plus de 150000 euros n'aura plus accès au logement social.