Sigmund Freud
Sigmund Freud était un homme libéral et croyant mais revendiqua toujours son identité juive. C'est ainsi qu'il écrit : "Je suis né le 6 mai 1856 à Freiberg, une petite ville de la Tchécoslovaquie actuelle, mes parents étaient juifs, moi-même suis demeuré juif". Toute oeuvre, aussi scientifique et universelle soit-elle, garde la marque de la personnalité de son créateur. Partant d'une évidence, l'acceptation par Freud de sa judéité, nous tentons de montrer que certains aspects de la psychanalyse peuvent être éclairés à la lumière des problèmes du judaïsme. Les points de ressemblance entre la pensée psychanalytique et la tradition mystique juive sont pleins de mystère.
En effet, les parallèles entre la psychanalyse et la mystique juive (notamment la Kabbale) sont fascinants et souvent inattendus, car ces deux domaines, bien que très différents dans leur nature et leurs méthodes, partagent certains concepts et approches de l'inconscient, du désir, et de la transformation intérieure.
La psychanalyse, fondée par Sigmund Freud, se concentre sur les conflits inconscients, les désirs refoulés et le développement personnel à travers la compréhension de soi. Elle cherche à déchiffrer les symboles, les rêves et les souvenirs pour accéder à un « espace intérieur » caché et souvent inaccessible à la conscience.
La mystique juive, en particulier la Kabbale, explore également des « mondes » invisibles, mais dans un contexte spirituel. Les mystiques juifs cherchent à s'unir avec le Divin, souvent en voyageant à travers des sphères symboliques et ésotériques. Les concepts de Sefirot, ou émanations divines, caractérisent différentes dimensions de l'âme et du monde, similaires à la façon dont la psychanalyse explore les multiples aspects de l'inconscient humain.
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L'inconscient et le divin caché : Pour la psychanalyse, l'inconscient est une force puissante et mystérieuse influençant notre comportement sans notre connaissance consciente. En mystique juive, il y a aussi cette idée de « l'Invisible » ou du Divin caché, qui influence la réalité et que l'on ne peut appréhender directement.
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Le symbolisme et l'interprétation: La Kabbale
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La transformation intérieure
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Les niveaux de conscience
Bien que Freud n'ait pas fait de lien direct avec la mystique juive, certains de ses concepts ont influencé des penseurs comme Carl Jung et Erich Fromm, ce dernier juif comme lui, qui ont, quant à eux, trouvé des parallèles plus explicites avec la mystique et la spiritualité.
Freud: le ça , le moi et le surmoi - It, Ego et Superego
Carl Jung
L’œuvre du psychiatre et psychologue suisse Carl Gustav Jung (1875-1961), fondateur de la psychologie analytique, peut surprendre par sa diversité, sa richesse et sa complexité, au point où elle semble parfois difficile à appréhender. Loin de se développer de façon tout uniment linéaire, celle-ci est marquée par de multiples relances, reprises, évolutions, transformations, moments critiques et ruptures[1].
Né le 26 juillet 1875 à Keswill dans le canton de Thurgovie, il effectue des études de médecine à l’université de Bâle, puis entame une carrière de psychiatre en décembre 1900, d’abord comme volontaire, puis comme assistant à l’hôpital du Burghölzli à Zurich. Dans sa thèse de doctorat consacrée à la psychopathologie des phénomènes dits occultes, il s’intéresse, en s’inspirant des travaux de Théodore Flournoy, aux expériences médiumniques de l’une de ses cousines, puis s’efforce, par ses études diagnostiques sur les associations verbales, de mettre en lumière la vie autonome des « complexes à haute charge émotionnelle ». S’interrogeant par la suite sur la dynamique et l’organisation structurelle de la « démence précoce », il contribue, aux côtés d’Eugen Bleuler, à renouveler l’examen et l’approche de la psychose. Lire la suite.
Erich Fromm
Erich Fromm, est un sociologue et psychanalyste américain d'origine allemande. Né à Francfort le 23 mars 1900 dans une famille juive orthodox., il est l'arrière petit-fils du rabbin Seligmann Bär Bamberger. Il est mort à Muralto Suisse le 18 mars 1980.
Il est avec Theodor Adorno, Herbert Marcuse et d'autres, un des premiers représentants de l'École de Francfort. Il a greffé, d'une façon critique et originale qui lui est propre, la thèse freudienne sur la réalité sociale qui s'est fait jour dans l'après-guerre. Par ailleurs, Erich Fromm fut l'un des premiers penseurs du XXe siècle à parler de l'idée d'un revenu de base inconditionnel.