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Petite enfance en Mayenne

Petite enfance en Mayenne : pourquoi des agents ont perturbé la session du conseil départemental

À l’appel de deux syndicats, 150 manifestants, agents de la petite enfance et membres d’associations, ont investi la session du conseil départemental de la Mayenne ce lundi 11 décembre 2023. Insatisfaits des réponses apportées par le président Olivier Richefou, les syndicats se réuniront à nouveau pour voir quelle suite donner à leur mouvement.

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Après avoir manifesté à l’extérieur, une partie des personnes a investi la salle où se tenait la session du conseil départemental, pendant que le président Olivier Richefou recevait une délégation représentant les agents de la petite enfance. | OUEST-FRANCE

 

À l’appel de la CGT et de la CFDT, plus de 150 manifestants étaient réunis, ce lundi 11 décembre 2023, devant l’hôtel du Département, à Laval (Mayenne).

Un rassemblement s’est formé devant le centre Murat, pour prendre la direction du conseil départemental. Les personnes entendaient dénoncer une dégradation des conditions de travail des agents de la solidarité et de la petite enfance qui « n’ont plus les moyens d’assurer leurs missions », explique la CGT.

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150 manifestants se sont rassemblés devant l’hôtel du département pour dénoncer la dégradation des conditions de travail au sein de la protection de l’enfance.

 

Plusieurs témoins se sont succédé sur les marches de l’hôtel du Département, notamment des représentants d’associations qui travaillent dans ce secteur. Au mégaphone, Julie Truchot, de l’association Chanteclair, évoque « énormément d’enfants qui devraient être protégés et qui ne le sont pas ». La déléguée CFDT liste « un essoufflement, une perte de sens, un turn-over et des arrêts qui s’aggravent avec le temps. Jusqu’où cela va aller ? »

 

Demander plus de moyens humains supplémentaires

Sur une banderole, plusieurs dates symbolisent le nombre de remontées faites au Département : 2018, 2021, 2022. Des alertes « restées sans suite », poursuit la CGT, qui constate que « la situation persiste et empire », avec « des agents à bout, car arrivés au bout des solutions qu’ils sont en mesure de proposer ».

 

La session du conseil départemental a été chahutée par une manifestation des agents de la petite enfance, ce lundi 11 décembre 2023.La session du conseil départemental a été chahutée par une manifestation des agents de la petite enfance, ce lundi 11 décembre 2023.d0de518d545834d7387493fb5ab86ba9.jpg

La session du conseil départemental a été chahutée par une manifestation des agents de la petite enfance, ce lundi 11 décembre 2023.

 

Olivier Richefou a suspendu la session du conseil départemental pour recevoir une délégation. Pendant ce temps-là, les manifestants ont investi l’étage de l’hôtel du Département en affichant leurs slogans et en scandant leurs panneaux. Sur l’un d’eux, on pouvait lire : « Un imoca = 18 enfants protégés sur un an », en référence au voilier sponsorisé par le Département.

 

Une petite phrase met le feu aux poudres

Une heure plus tard, de retour dans l’hémicycle, Olivier Richefou a demandé aux manifestants de ne pas intervenir, sinon il suspendrait à nouveau la session. « Les élus feront alors comme dans les Ehpad et iront déjeuner à 11 h 30. »

 

https://twitter.com/gbouniol/status/1734146507484410017

 

Une phrase qui a déclenché la colère des personnels de la petite enfance et des élus de l’opposition. Pour Antoine Leroyer, la réponse du Département n’est pas à la hauteur de la gravité de la situation. « Il y a urgence et, depuis maintenant trois ans, vous traitez la détresse des travailleurs de la petite enfance avec mépris », pointe l’opposant de la Mayenne écologique et solidaire, en référence à une manifestation des travailleurs sociaux, fin 2020.

De son côté, Christophe Langouët (Pour l’alternative) constate que « cette nouvelle session budgétaire est marquée par des mouvements sociaux ». À plusieurs reprises, « nous avons alerté sur des situations tendues actuelles et à venir de la petite enfance. Les cas complexes sont toujours plus nombreux. Les besoins de personnel et d’accompagnement se font sentir. »