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Toulouse. " Nous sommes les premiers à regretter qu’un arbre remarquable soit abattu  », explique cette élue

 

Quelle est la politique de la Ville de Toulouse pour protéger les arbres, lors de projets immobiliers ? Réponse avec l'élue, adjointe au maire, en charge de la qualité urbaine.

 

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La mairie de Toulouse a déjà planté 35 000 arbres en 3 ans, sur les 100000 prévus d’ici 2030. Dans sa Charte de l’arbre adoptée en 2019, elle explique les méthodes pour les protéger et les entretenir. « Le sujet des arbres prend de plus en plus d’ampleur notamment dans le cadre de recherche de solutions pour rafraîchir la ville. La préservation du capital végétal, dont les arbres de qualité, devient aussi importante que celle du patrimoine », annonce Souhayla Marty, adjointe au maire de Toulouse, en charge de la qualité urbaine.

 

Aujourd’hui, la majorité des promoteurs devrait s’inscrire dans cette démarche-là. « En phase d’instruction d’un permis de construire, nous accordons une vigilance particulière sur la capacité du promoteur à réellement préserver un arbre de qualité identifié. Pour cela, nous utilisons une méthode croisée avec les espaces verts de la ville, les paysagistes impliqués dans le projet et les promoteurs. Par exemple, sur un arbre dont le tronc fait tel diamètre, nous avons des préconisations spécifiques pour le protéger et cela dans tous les permis de construire », poursuit l’élue.

 

Mais que faire quand celles-ci ne sont pas respectées ? « Face à ce type d’alerte, notre service d’urbanisme émet des rappels à l’ordre. Et si les arbres ont été malencontreusement abattus, pour le coup, nous sommes les premiers à le déplorer. Notre action est très sévère à l’égard des promoteurs. Nous demandons aussi une proposition de compensation. » Et ce d’autant que certains promoteurs peuvent être coutumiers de ces abattages dits par erreur.

 

«En même temps, il faut assumer le fait que tous les arbres ne peuvent pas être protégés ou maintenus. Nous, nous avons une vigilance particulière sur les arbres remarquables identifiés au PLU (Plan Local d’Urbanisme). Parfois, on se trouve aussi face à des problématiques de coordinations entre l’intention du promoteur et ce qui est fait sur le chantier par les ouvriers. Cet enjeu doit être amélioré. Dans le cas où l’arbre est abattu, il ne reste que la compensation même si elle peut être jugée insatisfaisante », conclut l’élue.