Le consensus de Washington est un terme utilisé pour décrire un ensemble de politiques économiques préconisées dans les années 1980 et 1990 par des économistes et des organisations internationales, notamment le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale. Ces politiques ont été élaborées à la suite de la crise de la dette dans les pays en développement et ont été conçues pour favoriser la croissance économique et la stabilité financière. Les principales recommandations du consensus de Washington comprennent :
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- La libéralisation commerciale : la suppression des barrières tarifaires et non tarifaires pour favoriser les échanges internationaux.
- La libéralisation financière : la suppression des restrictions sur les flux de capitaux pour encourager les investissements étrangers et stimuler la croissance économique.
- La privatisation : la vente des entreprises publiques aux investisseurs privés pour améliorer l'efficacité et la rentabilité.
- La réduction des dépenses publiques : pour réduire les déficits budgétaires et stabiliser l'économie.
- La réforme fiscale : pour promouvoir la croissance économique en réduisant les impôts sur les entreprises et en augmentant la taxation des consommateurs.
Cependant, le consensus de Washington a été critiqué pour sa focalisation sur la libéralisation économique au détriment des objectifs sociaux et environnementaux, ainsi que pour son impact négatif sur les économies les plus faibles et les plus vulnérables.
C'est aussi une mise en cause de l'hégémonie de l'occident
L'hégémonie de l'Occident fait référence à la domination culturelle, économique et politique exercée par les pays occidentaux sur le reste du monde. Cette domination est souvent associée à la colonisation et à l'expansion impérialiste des puissances européennes à partir du XVème siècle. Au fil des siècles, l'hégémonie de l'Occident s'est consolidée grâce à la diffusion de sa culture, de ses valeurs, de ses normes et de ses institutions dans le monde entier. Les pays occidentaux ont également imposé leur vision du monde à travers des institutions internationales telles que l'Organisation des Nations Unies (ONU), le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale. Cependant, l'hégémonie de l'Occident est aujourd'hui remise en question par l'émergence de nouveaux acteurs économiques et politiques tels que la Chine, l'Inde ou le Brésil. Ces pays remettent en cause la supériorité culturelle et morale de l'Occident, ainsi que son modèle de développement économique. De plus, les mouvements de résistance et les revendications culturelles des peuples colonisés ont conduit à une remise en cause de la légitimité de l'hégémonie occidentale. Il convient également de souligner que l'hégémonie de l'Occident n'est pas homogène et qu'elle est marquée par des tensions internes entre les pays occidentaux eux-mêmes, ainsi qu'entre les différents groupes sociaux et culturels qui composent ces sociétés.