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Philippe Schreck (RN)

varmatin.com Publié le 25 mai 2022 à 17h20 Par Elena Espejo

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Législatives 2022: Philippe Schreck (RN) veut "se battre contre les déserts médicaux" pour la 8e circonscription du Var

 

Candidat du RN pour la première fois dans la 8e circonscription, le bâtonnier affirme qu’il sera plus présent que le député sortant à l’Assemblée qui « a moins de 20 % de vote ! ».

L’avocat, conseiller municipal d’opposition à Draguignan, a été investi par le Rassemblement national pour tenter de conquérir la 8e circonscription. à 50 ans, encarté RN, le bâtonnier entend répondre à la colère, aux inquiétudes des 108.000 électeurs du territoire.

"La victoire est possible si notre électorat ne cède pas au découragement". Les scores du second tour de la présidentielle sont, en effet, plutôt encourageants pour le parti d’extrême droite [Marine Le Pen enregistre 58,7% des suffrages sur la circo, NDLR].

Et, dans les rues de la ville-centre, le candidat “Pour notre territoire” ne passe pas inaperçu.

Qu’est-ce qui motive votre candidature?

Les idées, l’envie de défendre mon pays, cette circonscription. Et, surtout, mon opposition à la politique menée depuis plusieurs années par M. Macron, ses gouvernements, ses majorités.

Quel bilan au niveau de la 8e?

Il n’a pas été fait grand-chose. Il est facile de constater qu’un député a été élu pour voter les lois et qu’il ne les vote pas. Sur les 250 dernières lois, il a moins de 20 % de vote. Fabien Matras ne participe pas à 80 % du processus législatif. Je sillonne la circonscription depuis de nombreuses années, les commerçants et les habitants ne le connaissent pas ou peu.

Si vous êtes élu, continuerez-vous à exercer votre métier?

Je ne suis pas un professionnel de la politique. Je n’ai pas un statut qui me permettrait de me mettre en disponibilité. Je continuerai mon activité avec une autre géométrie.

Après les urgences, l’activité au pôle psychiatrie pourrait être réduite. élu, quelles seront vos actions pour le CHD?

Il faut porter une loi qui prononce un moratoire sur la fermeture et des lits et des services. Ce qui se passe à l’hôpital, c’est ce qui a été fait dans les tribunaux. Les services sont diminués. Un matin, on déclare que vous êtes trop petit, donc trop dangereux. Et on vous ferme. Mais la structure est trop petite parce qu’on l’a rendue trop petite. C’est exactement le processus qui est en train de se passer au CHD. Il faut geler toute fermeture de services et de lits. C’est une mesure applicable immédiatement.

Et pour les déserts médicaux en milieu ruraux comme Comps qui n’a plus de médecin...

Cela relève d’une action globale au niveau d’un député. Il faut une politique de reconstruction de l’hôpital qui a été détruit les 20 dernières années. Pour Comps, comme La Verdière, Montmeyan, il faut se battre. Il n’est pas acceptable de dire comme le député de la majorité : “je vais trouver quelqu’un à Comps, j’ai peut-être des contacts”. Et, parallèlement, mener une politique qui consiste à ce que les déserts médicaux s’installent.

Deux prisons sur le territoire dracénien. Est-ce nécessaire?

Oui. D’abord parce que je suis pour une politique où on les réutilise pour traiter les délinquances donc il faut bien en construire. Personne n’aime une prison à côté de chez soi mais ce n’est pas plus laid qu’un supermarché. Actuellement, la maison d’arrêt dracénoise ne peut pas accueillir ni de femmes, ni de mineurs. Elle est, à elle seule, incomplète et insuffisante.

Quelles ambitions pour le territoire?

Le territoire doit avoir un député ayant un poids politique. Sans cela, il ne peut rien faire, à part des réseaux sociaux. La deuxième ambition est de lutter contre l’abandon ou le recul des services publics. Un service public qui part c’est une activité économique en moins. Ensuite, il faudra corriger, régler la problématique de la loi SRU et l’obligation faite aux villages de construire des barres d’immeubles. Surtout lorsqu’il n’y a pas de demande locale. Cela crée des problèmes d’identité de village, de patrimoine. Il est nécessaire de construire du logement mais il faut le faire intelligemment, pas de façon mécanique.