JustPaste.it

Dans le silence - 2/3

J'ai remarqué tout à l'heure qu'il y avait une odeur de fumé dans l'air, donc quelqu'un était en train de faire brûler quelque chose quelque part. Cette odeur n'était pas très forte mais assez pour que je puisse la suivre et c'est ce que j'ai fait. J'ai suivi cette odeur en allant d'arbre en arbre pour me cacher et observer. Il fallait que je vérifie que la voie était libre pour continuer à avancer sans me faire canarder. J'avançais lentement et prudemment contrairement à ma course folle de tout à l'heure. J'observais les oiseaux, s'il y avait un coup de feu, les oiseaux s'envoleraient tous dans la direction opposée, je les suivrais donc.

 

Il y avait bien une maison dans cette grande forêt, elle était petite, tout en bois et de la fumée sortait de la cheminée sur le toit.

Je toque à la porte, personne ne vient, la porte est fermée, je la force.

La maison parait abandonnée pourtant il y a du feu dans la cheminée, c'est étrange...

J'explore chaque pièce soigneusement. Je reste sur mes gardes, il est possible que je tombe sur quelqu'un : l'habitant de cette maison ou l'un de mes poursuiveurs. Sur les murs se trouvent de nombreuses têtes d'animaux, il y a aussi un tapis en peau d'ours sur le sol, la personne qui habitait ici devait être un chasseur. Il doit surement y avoir des armes ici, il faut que je les trouve pour me défendre.

 

Après avoir retourné la maison, j'ai trouvé deux fusils et de nombreuses cartouches, je les ai pris avec moi.

Je referme la porte, la bloque et cloue des planches aux fenêtres avec le bois entassé qu'il y avait dehors.

Je vais rester ici jusqu'à ce qu'on me trouve et là, je tirerais sur quiconque s'approche.

Après ce qu'il m'a semblé des heures, je vois une branche s'agiter. Je me redresse et observe.

Pendant ces quelques secondes la tension est à son comble, je suis si stressé que mon cœur, qui bat la chamade, doit être bruyant. Si mes agresseurs sont là, ils m'ont très probablement repéré. Je fixe une sorte de gros buisson, je suis persuadé que quelqu'un s'y cache.

Quelque chose en sort, c'est l'ennemi ! Je tire !

 

Je l'ai touché je crois, je l'ai surement tué. Il faut que j'ailles voir.

En m'approchant, je découvre un lièvre sans tête, en tirant je la lui avais arrachée.

Ce n'était donc pas un de mes poursuivants, mais j'ai dû produire un son assourdissant, ils vont me trouver. Ils vont comprendre que je me suis caché dans cette maison, mon plan, qui reposait principalement sur l'effet de surprise, tombe à l'eau.

Changement de plan : je vais grimper sur un arbre et les snipper d'en haut pendant qu'ils se concentreront sur le bâtiment.

Escalader un pin de deux mètres n'est pas chose aisé, surtout avec un fusil.

Je réussi à m'y hisser tant bien que mal, une fois à l'aise et en position j'attends.

 

Je n'ai pas patienté bien longtemps, un premier homme est arrivé, puis un deuxième et un troisième plus discret avançait prudemment.

Le premier marchait nonchalamment, il était jeune et avait l'air très décontracté contrairement au troisième, plus âgé, qui restait à couvert et restait très sérieux. Le second, quant à lui, trottinait en observant son environnement, il paraissait jeune mais expérimenté.

C'est en les regardant que j'ai compris comment je devais m'y prendre.

Je devais tuer en premier le second, c'était le plus à même à me repérer, une fois celui-ci mort, je tuerais le plus âgé. Il fallait que je me dépêche de l'éliminer avant qu'il ne comprenne d'où le coup était parti. Le jeune, je pouvais le tuer en dernier, c'était un impulsif, il ne réfléchira pas avant de tirer, il ne va pas me trouver.

 

Je mets mon plan à exécution quand le second est à portée de tire. Je lui tire une balle dans la tête, les deux autres sursautent. Je ne leur laisse pas le temps de réaliser que j'élimine déjà le vieux tel un tireur d'élite. Le troisième se met à couvert, je n'avais pas prévu ça, mais ce n'est pas un problème. Il ne m'a pas repéré et, pour ce faire, il devra sortir de sa cachette, là, je le tuerais.

Je patiente donc de nouveau en prêtant attention au moindre geste. Je vois de temps à autre sa tête sortir furtivement, il essaie de me trouver mais il n'y parviendra pas, je suis dans un angle mort.

Il finit par sortir en courant, il est trop rapide, je ne parviens pas à le suivre et il se cache à nouveau. Il veut se replier, je ne le laisserais pas faire.

Il se remet à fuir, il est derrière moi, je parviens à me retourner sur cette branche peu stable mais il me repère. Surement les feuilles qui sont tombés quand je bougeais. Il s'arrête pour se préparer à tirer : grossière erreur.

Je suis déjà prêt moi, je vise et appuie sur la gâchette.

 

Je ne le vois pas tomber, je ne vois pas de sang. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? J'ai pourtant bien visé.

Il est vrai que quand j'ai tiré cette fois-là, la sensation n'a pas été la même que les autres fois...

J'ai compris ! Je n'ai pas chargé mon fusil !

Je m'exécute donc, en toute hâte, en oubliant de surveiller ma proie.

Une vive douleur me lance sur l'oreille. Il avait tiré ! Il m'avait touché, mais pas tué. Il n'a atteint que mon oreille gauche. Vite, il faut que je riposte.

Je tire et cette fois c'est bon, je le vois tomber à terre, il est mort.