JustPaste.it
premium.lefigaro.fr

Climat : pour Nicolas Hulot, «nous sommes en guerre»

 

L'ancien ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, a appelé à l'unité par-delà les clivages politiques afin d'affronter la «guerre» contre le dérèglement climatique, dans un entretien dans Dimanche Ouest-France.

» LIRE AUSSI - Canicule : les prévisions de ce dimanche 30 juin

«Il est urgent d'affronter la réalité climatique, écologique plutôt que de toujours lui tourner le dos. Nous devons absolument nous rassembler, au-delà de toutes nos barrières politiques, religieuses pour changer nos modes de vie. En temps de guerre, on est capable de s'unir sur l'essentiel. Et nous sommes en guerre!», estime Hulot dans le journal.

» LIRE AUSSI - Sécurité, agriculture, forêts, vin... Ce que la hausse des températures de 2,5°C changerait

«Ce modèle économique est obsolète. On est au bord de l'abîme», poursuit l'ancien ministre. «Quand Notre-Dame brûle, les flammes sont visibles, que l'on soit croyant ou pas, on est tout prêt à prendre un seau pour aller aider les pompiers. La planète se consume, mais on continue à cultiver nos différences, à s'appuyer sur des idéologies creuses». «Il faut arrêter de dire aux gens qu'on a une grippe alors qu'il s'agit bien d'une tumeur», insiste-t-il.

Nicolas Hulot, qui a démissionné du gouvernement en septembre 2018, se dit «prêt» à apporter son «soutien à un gouvernement qui fera la démonstration qu'il veut véritablement faire rentrer l'écologie dans la modernité». «Je ne serai pas avec lui politiquement, mais je serai derrière en appui pour faire en sorte que les citoyens adhèrent. C'est beaucoup plus important que de reprendre une posture partisane», explique-t-il.

S'il affirme qu'il ne sera pas candidat aux municipales, Nicolas Hulot appelle cependant «les maires de tous bords» à «faire un effort» pour «cesser de consommer des terres agricoles à tous crins avec des projets immobiliers, des projets de grandes surfaces, des projets d'une autre époque au moment où il faut revitaliser les coeurs des villes».