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Réforme des retraites: Delevoye dévoile (enfin!) ses premières pistes

 

 

VIDÉO - Les partenaires sociaux sont convoqués ce mercredi matin pour un bilan à mi-parcours sur la réforme des retraites. Ils attendent que l'exécutif lève enfin le voile sur ce dossier, le plus explosif du quinquennat.

C'est aujourd'hui le grand jour! Le Haut-Commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, réunit ce mercredi matin au ministère des Solidarités l'ensemble des syndicats et des organisations patronales pour une première grande réunion multilatérale. Objectif: tirer, tous ensemble, au grand jour le premier bilan des six mois de discussions écoulés, qui ont été nourris mais se sont toujours passés en tête à tête dans les bureaux du Haut-Commissariat. Or, on ne se dit pas toujours en public les mêmes choses qu'en privé.

 

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Jusqu'à présent Jean-Paul Delevoye, fidèle à sa méthode de «concertation» et de «co-construction» de la réforme, a beaucoup écouté et sondé les uns et les autres. Sur des sujets aussi divers que la solidarité, la prise en compte pour la retraite des périodes de chômage, les droits familiaux, les pensions de réversion, les majorations de pension pour enfants. Mais le Haut-Commissaire s'est très peu dévoilé. La multilatérale devrait être l'occasion d'apporter une première salve de réponses sur ces sujets... avant d'embrayer aussitôt sur un deuxième «round» de discussions sur des sujets tout aussi sensible, comme l'âge de départ, les taux de cotisation, la fonction publique, les régimes spéciaux.

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«Nous créerons un système universel de retraites où un euro cotisé donne les mêmes droits, quel que soit le moment où il a été versé, quel que soit le statut de celui qui a cotisé»

Les grandes lignes du projet d'Emmanuel Macron sont connues depuis la campagne: le chef de l'État veut un régime «universel» -et pas unique- de retraites, à la fois «juste» et «transparent», visant à harmoniser les 42 régimes existants aux règles hétérogènes, d'ici 10 à 15 ans. Le nouveau système devrait être en points, et chaque euro cotisé devrait ouvrir les mêmes droits pour tous.

Mais «c'est quoi la réforme par points?», s'interroge Pascal Pavageau, secrétaire général de FO, pour qui «la retraite par points, c'est le travail sans fin». Toujours le sens de la formule... «Il faut que le gouvernement sorte du bois», a-t-il déclaré. Le leader de la CGT, Philippe Martinez, n'en pense pas moins. «On va vous dire «vous pouvez partir à 62 ans» mais si vous n'avez pas les moyens de vivre, vous allez continuer à travailler pour avoir plus de points», prédit-il, expliquant que «la finalité, c'est que vous allez partir à 65, 67 ans». Même la CFDT, favorable à la réforme, a mis en garde l'exécutif: «Si on touche aux 62 ans, l'organisation est mobilisée», a prévenu son secrétaire général, Laurent Berger.

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«Il y aura toujours un âge légal de la retraite à partir duquel on pourra liquider ses droits. Il restera à 62 ans»

Au contraire, coté patronat, le Medef défend un système de bonus-malus poussant à travailler plus longtemps, sur le modèle de ce qui a déjà été décidé pour les retraites complémentaires des salariés du privé (Agirc-Arrco), tandis que des sénateurs ont tout bonnement proposé un report de l'âge légal.

Avant son élection, le candidat Macron avait fait valoir que «l'enjeu n'est pas de repousser l'âge ou d'augmenter la durée de cotisation» et promis que «l'âge légal restera fixé à 62 ans». Jean-Paul Delevoye a de son côté avancé l'idée que chacun puisse «choisir l'âge de son départ à la retraite, à partir d'un âge pivot dont il conviendra de débattre». Face à la polémique montante, le Haut-commissaire a twitté: «L'âge minimum de départ à la retraite restera à 62 ans, conformément à l'engagement du Président». Détails dans quelques heures...

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