François Cavallier rejoint Agir et enfonce LR: "Il faut qu'il demeure une droite républicaine"
Var Matin publiait ceci le 20 septembre 2018. François Cavallier en ajoute une couche aujourd'hui 8 octobre sur sa page Facebook en se référant à Winston Churchill - rien que ça - comme d'autres se référent au général!
Le conseiller départemental et maire de Callian est le référent du nouveau mouvement Agir dans le Var. Photo L.S.T
"Agir autrement" : c'est ainsi que François Cavallier, conseiller départemental et maire de Callian, annonce dans sa lettre mensuelle qu'il a rejoint le mouvement Agir, créé autour de Franck Riester, avec beaucoup d'amis d'Édouard Philippe et de Bruno Le Maire (1), par ceux qui se déclarent des constructifs de droite.
"Agir autrement" : c'est ainsi que François Cavallier, conseiller départemental et maire de Callian, annonce dans sa lettre mensuelle qu'il a rejoint le mouvement Agir, créé autour de Franck Riester, avec beaucoup d'amis d'Édouard Philippe et de Bruno Le Maire (1), par ceux qui se déclarent des constructifs de droite.
Référent dans le Var
"C'est-à-dire pas macroniens, ni macronophiles, et encore moins macronolâtres, écrit-il, mais prêts à considérer que si d'autres que nous réussissent des choses, c'est tant mieux pour la France."
Dorénavant référent départemental de ce mouvement, il a participé à son congrès fondateur, ce week-end en région parisienne.
François Cavallier explique les motifs de sa décision. Et ça ne va pas plaire à tout le monde: "J'avais adhéré, non pas pour conquérir mes mandats actuels mais une fois ces mandats conquis sans étiquette, à un parti politique, qui s'appelait à l'époque l'UMP et qui est devenu Les Républicains (LR). J'ai quitté ce parti en mars dernier pour la combinaison de deux raisons. La première raison était conjoncturelle, et liée au mensonge de la majorité régionale estampillée LR sur le lycée du Pays de Fayence. La seconde raison était structurelle : depuis le second tour de la présidentielle 2012, j'ai senti le mouvement graduellement travaillé par la tentation d'aller récupérer des votants FN en se droitisant de plus en plus : c'est la fameuse doctrine Buisson, qui a trouvé avec le discours de M.Wauquiez un paroxysme aussi suicidaire que cynique ».
Ses convictions, assure-t-il, "restent celles de toujours, celle d'une droite modérée, humaniste, moderne, et européenne", accusant son ancien parti d'avoir "changé d'idées".
Et il tacle à nouveau ses amis d'autrefois: "Je suis intrigué de voir qu'on traite parfois de traîtres ceux qui tiennent mon raisonnement. Les seuls vrais traîtres à la droite sont pourtant ceux qui l'ont démonétisée par leur comportement (Fillon) ou marginalisée par leurs outrances (Wauquiez). Parmi ceux qui emploient ce registre, des parlementaires LR (et ils ont eu bien raison) ont voté la réforme de la SNCF, se comportant finalement comme ceux qu'ils feignent de critiquer".
Dans son ancien camp, certains ont choisi les rangs d'En Marche. "Ce ne sera pas mon cas: je considère qu'entre l'espace central macronien et l'extrême-droite, dont les LR risquent de devenir une succursale, il faut qu'il demeure une droite républicaine, celle qui n'est pas dans la surenchère sur le régalien, mais sur la culture du travail et du mérite".