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pratclif @pratclif · Jul 20, 2019
sciencesetavenir.fr

 

Pollution à New Delhi : 10 ans d'espérance de vie en moins

 

[video]https://youtu.be/J5JOoVuFR9k[/video]

 

Un résident de la capitale indienne New Delhi perd en moyenne dix années d'espérance de vie à cause de la pollution de l'air. C'est la conclusion édifiante d'une étude réalisée par l'institut de politique énergétique de l'université de Chicago (EPIC). En 2016, la mégapole de 20 millions d'habitants a connu une concentration annuelle de particules fines (PM2,5, dont les dimensions sont inférieures à 2,5 micromètres) de 113 microgrammes par mètre cube d'air, ce qui entraîne une réduction moyenne d'espérance de vie de 10,2 ans. Alors que l'OMS conseille pour l'organisme humain de ne pas dépasser 10 microgrammes en concentration annuelle.

Les particules fines, plus dangereuses que le tabac et l'alcool

L'étude mesure les risques de mort prématurée à partir de l'espérance de vie qu'aurait une personne si elle n'était exposée qu'au niveau de particules fines recommandé par l'Organisation mondiale pour la santé. D'un diamètre égal au trentième de celui d'un cheveu humain, les particules fines en suspension peuvent s'infiltrer dans le sang à travers les poumons. Une exposition à long terme aux PM2,5 accentue les risques de maladies cardiovasculaires et de cancer des poumons.

 

Au niveau mondial, estime l'étude américaine, la pollution atmosphérique réduit l'espérance de vie d'1,8 an en moyenne en 2016. Ce chiffre la place comme le principal danger à la santé de l'homme, devant le tabac (1,6 an), l'alcool et les drogues (11 mois) et très loin des guerres et du terrorisme (22 jours). "À travers le monde aujourd'hui, les gens respirent un air qui pose un grave risque à leur santé", a déclaré le professeur Michael Greenstone, directeur de l'EPIC, dans un communiqué de presse.

Un outil interactif pour visualiser le nombre d'années perdues dans chaque pays

Issue surtout de combustibles fossiles, la pollution aux particules fines est notablement élevée en Asie du Sud et de l'Est. En 2016, elle coûte à un habitant de Pékin 5,7 ans de vie en moins. Si la pollution s'est aggravée en Inde ces dernières années, elle est en revanche dans une tendance à la baisse en Chine grâce à des politiques publiques volontaristes, note le rapport.

CARTE INTERACTIVE. Le rapport se double également d'une carte interactive permettant de visualiser, par pays et région, en en fonction de l'année, le nombre d'années d'espérance de vie qui pourraient être gagnées si les seuils de l'OMS en matière de pollution de l'air étaient respectés. 

Cliquez pour accéder à l'outil de l'université de Chicago