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Faut-il quitter les réseaux sociaux?

Christophe Ginisty, contributeur FrenchWeb

18/01/2019
 0 3 minutes de lecture

 

 Crédit: Pitamaha/Shutterstock
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Régulièrement, je vois des messages de copains qui annoncent vouloir quitter les réseaux sociaux pour protester alternativement contre l’utilisation de leurs données personnelles, l’abrutissement de la société, la médiocrité abyssale des contenus, la violence des commentaires, l’inutilité crasse de ces plateformes, le sentiment d’être devenu totalement accro… A chaque fois, je me demande s’ils ont raison ou non de le faire. Après l’avoir annoncé à tout le monde – paradoxe teinté de désespoir qui témoigne de leur très grand attachement à ces réseaux au moment de les quitter -, ils disparaissent effectivement de la toile, conscients de valeureusement montrer la voie… Puis ils y reviennent quelques mois plus tard, discrets, penauds, pas très fiers, comme ces gens qui en sont à leur énième tentative d’arrêter de fumer.

Alors, faut-il quitter les réseaux sociaux ?

D’abord, ça veut dire quoi de quitter les réseaux sociaux ? Pour moi, cela signifie deux choses fondamentales. C’est évidemment se désabonner d’un service gratuit qui propose une série de technologies de mise en relation et qui, en l’échange de cette gratuité, commercialise des éléments de profiling à des annonceurs potentiels, mais c’est aussi renoncer au lien social que l’on a pu nouer, grâce à ces fameuses technologies, avec des personnes dont on aime prendre des nouvelles et avec qui l’on a plaisir à échanger. Ces deux dimensions sont indissociables.

Si je me fiche complètement des plateformes, je crois que je ne suis pas prêt à tirer un trait sur la dimension sociale des réseaux. Chaque jour sur Facebook, je vois ce que mes parents font dans le Sud de la France, ce que partagent mes filles qui ne vivent plus à la maison et parfois loin, les activités des autres membres de ma famille dans leurs environnements respectifs. Mais chaque jour aussi, je suis au contact de gens que j’aurais assurément perdu de vue depuis des années si ces réseaux n’existaient pas. Je pense notamment à tous ces amis que j’ai connus dans la première partie de ma vie professionnelle et avec lesquels je continue d’échanger comme si nous nous étions quittés hier. Et puis enfin, ces réseaux me permettent d’échanger avec des gens rencontrés lors de nombreux voyages, dont j’ai parfois simplement croisé le regard mais qui sont devenus des contacts familiers auxquels je suis très attaché.

Pourrais-je faire tout ça sans les réseaux sociaux ? Non, d’aucune manière !

Bien sûr que les réseaux ne remplacent pas et ne remplaceront jamais la chaleur des rencontres en face à face, les bonnes bières, les bons dîners, les bonnes soirées à refaire le monde, mais ils ont permis, grâce aux technologies sur lesquelles ils sont développés, de démultiplier les chances de ne pas se perdre de vue, de montrer à l’autre qu’on existe et de transformer un simple smiley en un message implicite d’affection, comme une manière amicale de dire: « je suis là, j’ai vu ce que tu as posté, je t’embrasse. »

Est-ce qu’en échange de ce service, encore une fois totalement gratuit, j’accepte que Facebook ou un autre site me profile, me suive, m’analyse et commercialise mes comportements à qui cela intéresse ? Oui, sans la moindre hésitation ! Je peux même vous dire que je m’en fous un peu.

Je ne suis pas naïf et j’ai toujours en tête cette formule célèbre « Si c’est gratuit, alors vous êtes le produit » mais si je dois mettre d’un côté les points positifs et de l’autre les points négatifs de cette expérience qui dure maintenant depuis plus de 10 ans, je n’ai aucune hésitation sur la place du curseur.

En même temps, au-delà de l’expérience relationnelle, je n’ai aucun espoir quant à la capacité des réseaux sociaux à faire autre chose que de me permettre de jouir de la dimension sociale inhérente à leur principale proposition de valeur. Pour ma part, je ne les utilise pas pour m’informer, pour développer une quelconque connaissance sur le fond des sujets. Je n’attends pas des réseaux qu’ils se substituent aux médias traditionnels ou aux experts. Je ne les prends pas pour ce qu’ils ne sont pas et je m’en porte plutôt bien.

Alors, si vous en êtes d’accord, on va rester connectés encore un peu ensemble, vous et moi, sur ces maudits réseaux. Et on va s’efforcer d’y prendre du plaisir.

A suivre…

Le contributeur:

Christophe Ginisty se considère comme un stratège numérique et un spécialiste de la gestion de la réputation. Il aide ses clients à améliorer leur visibilité en ligne, à recueillir des informations sur les réseaux sociaux et à protéger leur réputation. Il a notamment fondé et dirigé pendant 22 ans l’agence de stratégie de marque et d’influence Rumeur Publique. Il est aussi à l’origine du cycle de conférences ReputationTime.

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Les contributeurs sont des auteurs indépendants de la Rédaction de FrenchWeb. Leurs propos et positions leurs sont personnels.

 

 

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