Entre 2012 et 2016, les taxes sur l'électricité ont augmenté de 40%, alors que le reste de la facture est resté à peu près stable.
Vous avez constaté une hausse sur votre facture d'électricité alors que vous n'avez pas augmenté votre consommation ? La faute aux taxes. Dans une note publiée jeudi 12 juillet, l'Observatoire de l'industrie électrique (OIE) révèle que la fiscalité a pris un poids grandissant dans l'addition finale.
Trois facteurs pèsent sur la facture d'électricité : le coût de sa production, le coût de son acheminement et la fiscalité. Or, celle-ci a explosé. Entre 2012 et 2016, les taxes sur l'électricité ont augmenté de 40%, alors même que les coûts de production et d'acheminement n'ont augmenté respectivement que de 2% et 5%. La fiscalité est devenue le deuxième poste de dépense d'électricité (plus d'un tiers de la facture), alors qu'elle ne représentait que 29% de la note en 2012.
En plus de la TVA qui s'élève à 20%, il existe deux taxes principales sur l'électricité. La plus importante est la Contribution au Service Public d'Électricité (CSPE), qui coûte 22,50 euros par mégawattheure. Celle-ci a été multipliée par 7 en 15 ans. Les Taxes locales sur la Consommation Finale d'Électricité (TCFE) s'élèvent à 9 euros par mégawattheure.
Conséquence : en moyenne, une personne vivant seule dans un studio de 20 mètres carrés paie entre 370 et 410 euros par an et une famille de 4 personnes vivant dans une maison de 100 mètres carrés dépense 1.600 euros par an. Les dépenses en électricité représentent ainsi 8% du budget des Français.
L'électricité française reste toutefois l'une des moins chères d'Europe, elle est 20 % inférieure à la moyenne européenne.