"ÇA A GUEULÉ" La colère historique de Macron contre ses ministres : "Bougez vous le c… sinon…"
Les colères de Jupiter (le Grand) étaient célèbres. Quand il tonnait hommes et animaux s'aplatissaient en attendant que passe le courroux du Dieu des dieux. Les colères de Jupiter (le petit) sont également très connues bien que peu grandioses. Elles ressemblent plutôt au trépignement de Joe, le plus rageux des frères Dalton. Mais elles suffisent à paralyser de peur les ministres du président.
Certains d'entre eux et des membres de l'entourage présidentiel se sont confiés au Parisien. A les en croire ce fut un moment terrible. "Ça a gueulé". "Ils (les ministres) se sont fait cartonner". Le président les a même menacés. Il a dit en substance : "Si aux Européennes nous arrivons deuxième après le parti de Marine Le Pen il n'est pas sûr que le Conseil des ministres qui suivra se déroulera avec les mêmes têtes!"
L'horreur on vous dit. Les lustres de l'Elysée ont tremblé. Némo, terrifié est allé se terrer dans le jardin. Et Brigitte a du administrer des calmants à son irascible époux. Le motif de cette colère : le président malgré ses efforts personnels reste extrêmement impopulaire. La faute à qui ? A ses ministres bien sûr ! Car, comme leur a dit Macron, ils ne sortent pas de leurs ministères pour faire sa promotion alors que lui s'est tapé 100 heures de débat ! "Bougez vous sinon" : tel était donc le message présidentiel qui a laissé les ministres pantelants.
Si les choses vont si mal pour Macron c'est que, selon lui, le service après-vente n'a pas été assuré. Ce qu'il oublie c'est que le produit qu'on vend, même en mentant comme dans la pub, a quand même son importance. Vendre de la camelote est un exercice très aléatoire.
Ce que Macron oublie également c'est ce qu'il a fait de ses ministres qu'il ne cesse d'humilier. A force de les considérer –du haut de son intelligence qu'il tient en grande estime- comme des nuls il les rend plus nuls encore. Fouettés, battus, engueulés, ils n'osent plus rien de crainte de mal faire.
Se rendre le mercredi à l'Elysée pour le Conseil des ministres c'est, pour eux, comme gravir le Golgotha. "Que va-t-il me lancer cette fois-ci?" pensent-ils en tremblant. Peut-être pourraient-ils quand même se révolter ? Impossible tant ils ont pris l'habitude d'être méprisés par leur maître.
En plus la possession d'un portefeuille ministériel vaut bien de se faire piétiner un peu. Ils souffrent donc. Mais quand la souffrance est trop forte ils vont la confier au Parisien en espérant que les Français, sensibles et bienveillants, compatiront à leurs malheurs. Et ça, c'est mal, très mal parti…