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Enquête CCPF: broyage des déchets verts à domicile?

baa264bfceafc3698144822bc03078e6.jpgExtrait du site de la CCPF: Depuis l’interdiction de brûler les déchets végétaux, c’est plus de 6000 tonnes de végétaux qui sont réceptionnées sur nos déchetteries du Pays de Fayence, soit 210 kg par habitant. Malgré cette solution, beaucoup de ces déchets verts se retrouvent encore dans les bacs d’ordures ménagères, en dépôts sauvages ou sont toujours brûlés. Pour rappel, les herbes coupées peuvent être utilisées en paillis, la plupart des feuilles peuvent être mélangées à votre compost et les branchages sont à apporter en déchetterie.
Pour répondre à la problématique des branchages, la Communauté de communes souhaite mettre en place un service de broyage au domicile des particuliers afin d’éviter le déplacement des usagers et réduire les tonnages entrants en déchetteries. Afin de répondre au mieux à vos attentes, nous réalisons une enquête anonyme pour la création de cette nouvelle prestation.    Suite sur le site de la CCPF

Est-ce une bonne idée?

Ce qui est révélateur dans cet extrait, c'est "Pour répondre à la problématique des branchages, la CCPF souhaite mettre en place un service de broyage au domicile des particuliers afin d’éviter le déplacement des usagers et réduire les tonnages entrants en déchetteries. " et "Depuis l’interdiction de brûler les déchets végétaux, c’est plus de 6000 tonnes de végétaux qui sont réceptionnées sur nos déchetteries du Pays de Fayence, soit 210 kg par habitant."  Il y a en plus, l'obligation de débroussailler dans un rayon de 50m dans les zones à risque d'incendie ndlr.

 

Rappel des caractéristiques du territoire: un habitat très dispersé, sur grands terrains  à la périphérie des villages.

La population en Pays de Fayence a été multipliée par 3.7 entre 1968 et 2014 (46 ans 2.9% en moyenne annuelle mais 3.4% de 1968 à 1996), avec un solde migratoire élevé, à cause notamment des difficultés à se loger dans l’ouest des Alpes Maritimes, et à l’attractivité du Pays de Fayence en raison des possibilités de construire et de la qualité de vie à la campagne. Les villages sont restés intacts, quasi figés dans le temps... La population immigrée s'est installée à la périphérie des villages dans les espaces agricoles,  naturels et forestiers, dans un processus de mitage:  un habitat très dispersé  sur de grands terrains; une consommation foncière excessive que les PLU des communes, la communauté de communes et leurs services de l'urbanisation,  tentent d'arrêter en pronant la densification de l'existant et des groupements d'ensembles immobiliers. Cette tendance est accentuée par la loi Alur.

 

Chacun veut un terrain "propre", pas une herbe ne doit dépasser: on tond, on débroussaille, on élague, on coupe, on abat des arbres dont on coupe les branches et les houpiers... et ce faisant on produit beaucoup de débris végétaux, qu'on appelle désormais des déchets verts (pas seulement des branchages). La nature  renouvelle tout cela d'année en année. Ceux qui en ont la possibiité - avec une remorque - vont les porter à la déchetterie de Tourrettes sur la RD56  où on les broie... Ces broyats sont alors de vrais déchets. On ne sait pas quoi en faire. Au temps où la plateforme était exploitée par Pasini, ces déchets étaient transportés au Jas de la Maure sur le site de Var Environnement; et ça débordait sur le terrain du voisin en aval. Une décharge de déchets verts en somme. On a vu pareil devant le site de  Fayence Assainissements un peu plus loin à gauche de la route, vers le sud.

 

Mais la nature des déchets verts c'est d'être recylables à 100% et de retourner à la terre d'où elles viennent. Qui va rechercher des déchets broyés pour les ramener sur son terrain? Vu le mode d'urbanisation diffus qui caractérise notre territoire, extraire les débris végétaux de son terrain, les mettre en décharge, c'est d'une véritable artificialisation du sol qu'il s'agit et qui nuit à la biodiversité..

Alors peut-on faire mieux?

  1. Un broyeur itinérant est l'idée de la CCPF. Combien d'emplacements et où (comme les points d'apports volontaires pour le tri)? Quelles fréquence de passage du broyeur? Quelle dimension de broyeur en diamètre de branchages? Et comment cela fonctionnerait?  Les gens apporteraient leurs déchets le jour du passage du broyeur, ou avant, en les stockant sur un emplacement dédié - il y aurait vite des problèmes de manutention pour les apporteurs?
  2. Réduire les apports par le tri maximum à domicile. Respecter la nature, laisser la nature agir à son rythme, permettre la préservation de la biodiversité. Est-il vraiment nécessaire que tout soit "propre".

Voir l'initiative "Kiss the ground".