JustPaste.it

 

Un collectif veut recenser tout ce qui se fait en matière de transition dans le Var

 


Les membres du collectif Var en Transition œuvrent déjà pour protéger la planète. Ils vont recenser les initiatives, donner des outils à tous ceux qui veulent agir. Mais aussi inviter les candidats aux prochaines élections municipales à signer un pacte pour la transition. Photo Frank Muller

Un collectif réunissant de nombreuses dynamiques citoyennes propose de recenser tout ce qui se fait en matière de transition dans le Var et de développer l’envie d’agir sur le territoire.

"Il faut semer la transition et l’inviter dans le débat public", présente Julien Guimard, l’un des coordinateurs du collectif Var en Transition (VAT).

Créé en janvier 2018, il réunit de nombreuses dynamiques citoyennes, destinées à sauver la planète, qui existent dans le département.

Au Cannet-des-Maures, les fondateurs du collectif (1) se sont réunis au restaurant coopératif Ecce Terra, pour présenter l’objectif de leur action commune: transition écologique, énergétique, démocratique.

En prenant le soin de rappeler: "on n’est ni un parti, ni une association. On porte des valeurs".

Citoyen, institution entreprise

"Toutes les initiatives locales qui existent, souvent audacieuses, méritent d’être propagées, copiées, utilisées dans d’autres lieux", estiment les représentants du collectif.

Ils proposent d’abord de les recenser, de les classer et de les mettre à disposition de tout un chacun. Deux cents sont déjà répertoriées.

"Var en Transition est un outil. On est là pour que les gens s’en emparent", résume Julien Guimard, également impliqué au sein de Vallée du Gapeau en Transition.

C’est en effet du concret qui est déjà mis en place un peu partout dans le Var: Amap, magasin de producteurs, covoiturage, ressourcerie, recyclage, chasse au gaspillage alimentaire, jardins partagés, accueil d’artistes en résidence, ferme éducative, etc.

Beaucoup de personnes agissent aussi individuellement, ou ont envie de le faire, et pourraient grâce à cette boîte à outils, passer à l’acte de manière plus construite, pour de meilleurs résultats. Des exemples, des guides seront détaillés par VAT (mail: contact@varentransition.org).

Tout cela passe également par de l’information, et du temps consacré à l’éducation populaire, au sens noble du terme, parce qu’elle est indissociable de l’action de terrain: "C’est un changement de gouvernance partagé, qui est envisagé. C’est aussi une transition démocratique. On recherche une implication citoyenne", précise Coralie Barthélémy.

Elle parle d’expérience: avec Ornella Fages et d’autres membres du collectif citoyen de Barjols, "on a co-construit avec les habitants, un programme municipal qui sera proposé aux listes en lice. On l’a présenté dimanche à la population".

À l’approche des élections municipales, la période est propice au lobbying. Var en Transition compte donc mobiliser et faire intégrer à tous les niveaux son ambition d’un monde meilleur.

Ainsi, pour le collectif, à l’action de la société civile doivent s’ajouter l’échelle institutionnelle et le monde de l’entreprise. "50 à 60% des réponses au changement climatique se déroulent localement. D’où l’idée qu’il faut qu’on pèse dans le débat public. On souhaite que les gens organisent des réunions ouvertes à tous, y compris aux élus".

Il s’agit en outre d’inviter les candidats à l’élection ou à la réélection à signer "un pacte pour la transition, qui liste trente-deux propositions pour construire ensemble les communes de demain. Les collectifs doivent s’approprier ce document, le proposer pour que les élus s’engagent".

On n’a pas le temps d’attendre

Là encore, chacun est poussé à prendre ses responsabilités, à s’impliquer à court, moyen et long terme: "50% du travail se fait avant les élections, la suite se fera après", justifie ce lobby citoyen. "On n’est pas contre les élus, on fait ça pour nos enfants et petits-enfants."

"On n’a pas le temps d’attendre. C’est maintenant que ça se joue. Le dérèglement climatique est là. Agissons dans la nécessaire transition écologique et énergétique pour construire les territoires de demain, il faut se retrousser les manches", concluent les participants, en quête d’un effet boule de neige.

Ils donneront le top départ du 14 au 29 septembre, avec la Fête des possibles, déclinée sur l’ensemble du territoire. Un rendez-vous pour donner "un coup de projecteur sur l’humain et sur l’écologie".


1. Élisabeth Lecloux gérante bénévole d’Ecce Terra, Jean-Jacques Vedy de Colibris 83 Provence Verdon, Pierre Arnoult de l’Association de sauvegarde du patrimoine naturel de Provence Alpes Côte d’Azur, Gérard Meguerditchian de Colibris Dracénie Le Thoronet, Christian Dépret de Lorgues nature environnement, Christine Varenne du Collectif arcois pour la planète (outre les personnes citées).

 

Source varmatin.com par V. G. le 10/07/2019, à 09h07