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Vers la mort

"C'est ainsi que, onze jours après la destruction de la ville, les premiers rangs de leur armée passèrent le portail rocheux à l'autre bout du lac et entrèrent dans les terres désolées." - Le Hobbit - page 254 - ligne 18.

 

Ils se déplaçaient rapidement, leurs pas étaient synchrones. Ils avaient le visage fermé, aucunes émotions ne transparaissaient, ils regardaient droit devant et avançaient.

Sur le chemin escarpé, on pouvait observer les vestiges de la bataille : des bâtiments détruits encore fumant pour certains, des corps déchiquetés au sol, des taches de sang sec cuivrées, des membres arrachés à leur corps...

L'odeur était nauséabonde. On pouvait sentir la putréfaction, l'odeur des chaires brûlées, les émanations putrides du lac débordant de cadavres et toutes ces autres effluves infectes que ces hommes devaient supporter.

 

Après avoir traversé la ville, le spectacle était toujours aussi macabre. Des hommes et des femmes étaient étendus à terre, morts pour la plupart, agonisants pour d'autres.

Certains hommes de l'armée avaient du mal à rester impassibles aux cris de douleurs et lamentations de ces futurs corps sans vie. Ils n'étaient pas encore morts mais ils le serraient bientôt et personne ne pouvait les aider aux vues de l'état pitoyable dans lequel ils étaient.

 

L'armée avançait toujours harmonieusement dans une mélodie rythmée.

Leurs pas étaient lourds, ils portaient une armure en or, elle pesait mais était à l'épreuves des épées et de toutes sortes d'armes lourdes. Les archers, quant à eux, avaient une armure plus légère, ils n'avaient pas besoin d'une armure très solide puisqu'ils allaient rester à l'arrière. Ils possédaient de jolis arcs sculptés en bois de chêne, très solide et durable. Leurs flèches étaient plus flexibles et plus légère, le bois n'était pas le même.

Ceux en armure lourde étaient devant, ils donnaient le rythme. Certains avaient de grosses et lourdes épées, d'autres des doubles haches massives et des fléaux d'arme. Ils étaient armés jusqu'aux dents comparé aux hommes derrières eux qui ne possédaient que quelques couteaux et deux longues dagues dans le dos. Ceux-là avaient une armure très légère afin d'être plus rapide et furtif pendant les combats.

 

Plus ils avançaient, plus le son de la bataille qui les attendait se faisait entendre. Ils se rapprochaient de la mort mais ils n'avaient pas peur. Les archers restaient stoïques, quant aux autres, ils étaient déterminés et avaient hâte d'en découdre. On pouvait observer la rage dans leurs yeux et une certaine satisfaction.

Ces hommes n'en étaient pas à leur première bataille, ils étaient des guerriers d'élites, entrainés toute leur vie pour la guerre et le meurtre. Cela faisait bien longtemps que l'on n'avait pas fait appel à eux, ils étaient impatients d'à nouveau se battre.

 

Les voilà arrivé à destination. Un large sourire se dessinait sur leurs lèvres à la vue du champ de bataille. Ils commencèrent par former leur rang bruyamment, puis, ils regardèrent leur ennemi, qui à leur vue se figea.

Ils étaient arrivés en renfort, l'armée alliée était complètement détruite. Il ne restait que quelques hommes encore debout qui luttaient pour ne pas s'écrouler sous les coups de l'ennemi.

 

Ils observaient le champ de bataille et réfléchissaient à la meilleure stratégie d'attaque. Ils étaient en sous-effectif, il leur fallait un plan.

Après quelques secondes, ce qui semblait être leur capitaine, leur fit des signes de la main sans quitter des yeux le massacre qui se déroulait devant eux. Sur ce, ils sortirent leurs épées et dagues de leur fourreau, brandirent leurs haches, encochèrent leurs flèches et, dans un cri de guerre glaçant, s'élancèrent en cœur vers l'ennemi sous une pluie de flèche.