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"L'Emission politique". Quand la France se parle

 

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Par franceinfo  France Télévisions Mis à jour le 25/01/2019 | 00:02

 

Emmanuel Macron a annoncé et lancé un grand débat national. Quelles sont les propositions mises sur la table ? Que peut-il en ressortir ? Pour en parler, "L'Emission politique" propose, en direct jeudi 24 janvier à 21 heures, un débat de deux heures en présence d'une vingtaine d'invités. Autour de Léa Salamé et de Thomas Sotto, des membres du gouvernement, des représentants politiques, des syndicalistes, des responsables d'associations, des chefs d'entreprise, des élus locaux, des intellectuels et des représentants des "gilets jaunes". Ils débattront autour de deux thèmes : comment mieux répartir aujourd’hui les richesses ? comment recréer le lien distendu entre le politique et le citoyen ?

Le président de la République française, Emmanuel Macron, a annoncé et lancé un grand débat national. Quelles sont les propositions mises sur la table ? Que peut-il en ressortir ? Pour en parler, "L'Emission politique" propose, en direct jeudi 24 janvier à 21 heures, un débat de deux heures en présence d'une vingtaine d'invités.

Quand la France se parle c'est un dialogue de sourds entre tous ces participants, représentants de mini sociétés et arqueboutés sur leurs idées.

Autour de Léa Salamé et de Thomas Sotto, Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations ; Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse ; Rachida Dati, députée européenne LR, maire du VIIe arrondissement de Paris, ancienne ministre ; Benoît Hamon, membre fondateur de Génération-s, ancien candidat à l’élection présidentielle ; Clémentine Autain, députée LFI de Seine-Saint-Denis ; Patrick Pelloux, médecin urgentiste, président de l'AMUF ; Jordan Bardella, tête de liste du RN aux élections européennes ; Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT ; Cécile Duflot, directrice générale d'Oxfam France, ancienne ministre ; Ingrid Levavasseur, aide-soignante, "gilet jaune" de l’Eure, tête de liste du RIC (Ralliement d'initiative citoyenne) aux européennes 2019 ; Evelyne Liberal, auto-entrepreneur, "gilet jaune" du Nord ; Dominique Chauvel, maire DVG de Saint-Valery-en-Caux (Seine-Maritime) ; Mourad Boudjellal, président du Rugby Club Toulonnais ; Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT ; Gaël Perdriau, maire LR de Saint-Etienne (Loire) ; Nicolas Chabanne, fondateur de la marque "C'est qui le patron ?!" ; Eric Piolle, maire EELV de Grenoble (Isère) ; Anne Hidalgo, maire PS de Paris ; Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé-Pierre ; Nathalie Saint-Cricq, rédactrice en chef du service politique de France Télévisions ; Frédéric Lenoir, philosophe et sociologue ; Pascal Bruckner, essayiste ; Gaspard Koenig, philosophe, président de Génération libre ; Romain Goupil, réalisateur ; Rokhaya Diallo, journaliste et réalisatrice ; Brice Teinturier,directeur général délégué d'Ipsos France.

Ils ont débattu autour de deux thèmes : comment mieux répartir aujourd’hui les richesses ? comment recréer le lien distendu entre le politique et le citoyen ?

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"L'Émission politique" a tourné au dialogue de sourds

 

France 2 accueillait ce jeudi une vingtaine d'invités pour un débat sur la crise des «gilets jaunes» et ses conséquences.

Assez vite, Léa Salamé prévient ses convives: «On a fait le choix d'inviter plus de vingt personnes pour ce débat, ne vous inquiétez pas, tout le monde aura la parole». France 2 consacrait jeudi soir son émission politique à la crise des gilets jaunes avec un grand débat au casting plutôt ambitieux.

Des gilets jaunes avec ou sans leur gilet, des politiques, des économistes, des philosophes, des syndicalistes, un ancien candidat à l'élection présidentielle, un ancien patron de club de rugby, la maire de Paris, un réalisateur, des éditorialistes, des représentants d'associations caritatives, des lobbyistes, des sondeurs, deux ministres... il y avait même des invités en duplex. Copieux. Pour ne pas dire indigeste. En tout cas pas très clair. Chacun a son explication à la crise, ses idées pour en sortir et ses coupables à désigner.

Le patron de la CFDT Laurent Berger dénonce «une crise des inégalités» et s'en prend à la suppression de l'ISF. Benoît Hamon abonde et s'attaque aux patrons du CAC 40. Au passage, il essaye de refourguer son revenu universel, la mesure phare du programme qui lui a valu 6,35% à l'élection présidentielle de 2017. Anne Hidalgo propose un «cadre de dialogue et de débat pour qu'on puisse sortir de cette crise». Il y a même Cécile Duflot. Elle aussi dit du mal des riches. Mais pas autant que Clémentine Autain.

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La député LFI plaide en creux pour une révolution mondiale anticapitaliste. Elle ne le dit pas comme ça mais c'est l'idée. Le ministre de l'éducation nationale Jean-Michel Blanquer a l'air consterné. Marlène Schiappa essaye de se battre. «Quand j'ai entendu les ‘‘gilets jaunes'', je me suis reconnu lors de la création d'En Marche», lance la ministre de l'égalité entre les femmes et les hommes à Ingrid Levavasseur qui vient de lancer sa liste gilet jaune pour les élections européennes.

Le philosophe et ultralibéral revendiqué Gaspard Koenig rappelle que la France avance rarement par réforme mais plutôt par révolution. «Chacun remet son petit dispositif mental classique sur cette crise qui ne l'est pas du tout», regrette-t-il en voyant dans les gilets jaunes une «crise du jacobinisme». Il a l'air de donner des boutons à Cécile Duflot et Clémentine Autain. Au patron de la CGT Philippe Martinez aussi qui dit du mal d'Emmanuel Macron. D'ailleurs voilà le président de la République en vidéo qui défend la suppression de l'ISF. Les vieux routiers des débats télévisés essayent d'accaparer la parole avec des phrases interminables ponctuées de «laissez-moi terminer!». Mais ça ne trompe pas ceux qui commencent à maîtriser l'exercice. «Arrêtez de nous endormir avec vos phrases de dix mètres de long qui ne veulent plus rien dire aux citoyens», s'agace Ingrid Levavasseur en visant Benoît Hamon.

Petits clashs

Tout le monde commence un peu à s'agacer. Avec un tel casting, l'émission se parsème de petits clashs de-ci de-là, entre Jean-Michel Blanquer et Philippe Martinez, entre Marlène Schiappa et Benoît Hamon, entre «gilet jaune» du Nord et «gilet jaune» de l'ouest, entre Gaspard Koenig et Laurent Berger, entre Mourad Boudjellal et Dominique Chauvel, entre Romain Goupil et Clémentine Autain... «Dans le grand débat national, il faut qu'on s'écoute, qu'on se laisse terminer nos raisonnements, quitte à se contredire ensuite», tente Jean-Michel Blanquer, mais personne ne l'écoute.

Il est 22h24. «Je donne la parole à des personnes qui n'ont pas encore parlé», annonce Léa Salamé. Il y en a encore beaucoup, ça ne clarifie pas le débat. D'autant que tout le monde veut répondre à tout le monde sans vraiment écouter personne. «Est-ce que je peux terminer mon raisonnement? demande à un moment Marlène Schiappa. J'en ai pour deux phrases». Elle attend encore. Mais elle pourra le poursuivre vendredi soir chez Cyril Hanouna où elle est invitée là aussi pour parler des «gilets jaunes». Le débat sera peut-être plus clair.