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Source huffingtonpost.fr

 

Sondages européennes 2019: ce que révèle le suivi des sondages  à une semaine du vote

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Plus qu’une semaine pour faire changer les choses. Dimanche 26 mai, un peu plus de 47 millions de Français seront appelés à désigner les 79 eurodéputés qui les représenteront pour les cinq prochaines années. Si la campagne des européennes commence à prendre, l’abstention a toutes les chances d’être la grande gagnante de ce scrutin. 

Du côté des 34 listes en course, seule une petite poignée peut espérer envoyer des élus à Strasbourg et Bruxelles. Au regard de notre compilateur de sondages, elles sont six à avoir de sérieuses chances d’y parvenir. 

Mais ce n’est pas le seul enjeu de cette première élection du quinquennat d’Emmanuel Macron. La place de la liste Renaissance, qu’il soutient, sera scrutée, autant que le score des Républicains ou l’identité de la première formation de gauche. Les explications sous l’infographie.

Le RN a le vent dans le dos

Dans toutes les enquêtes publiées au cours de la semaine, une seule donne La République en marche en première position: celle réalisée par Elabe pour Les Échos. Dans la bataille pour la victoire, c’est bien le Rassemblement national qui a la dynamique favorable. Déjà vainqueur en 2014, le parti de Marine Le Pen pourrait rééditer sa performance. Au regard des tout derniers sondages et en comptant sur un improbable vote utile en sa faveur, il pourrait même égaler son score d’il y a cinq ans: 24,9%. Ce serait une cruelle désillusion pour Emmanuel Macron et Nathalie Loiseau, qui ont fait de la défaite de l’extrême droite une priorité. Mais à une semaine du vote, les écarts sont suffisamment serrés pour que les deux scénarios restent envisageables. 

Où est passé l’effet Bellamy?

Après un début de campagne salué par tous les ténors de droite, François-Xavier Bellamy n’engrange plus. Au contraire, la liste des Républicains a connu une alerte au cours de la semaine avec un sondage la donnant à 11%, soit le plus faible score depuis près de trois mois. Si toutes les enquêtes donnent la droite en troisième position, la barre des 15% (atteinte seulement deux fois dans la campagne) semble désormais un plafond. La question que l’on peut se poser est de savoir si les 12,8% obtenus par la liste Sarkozy en 1999 seront battus ou si Laurent Wauquiez enregistrera le pire score de son camp pour des européennes.

Une (petite) longueur d’avance pour les Insoumis

À défaut de se battre pour la victoire, la France insoumise et Europe-Écologie Les Verts se disputent la première place des listes de gauche; un enjeu important pour la reconstruction de ce camp en vue des prochaines échéances. Le duel est indécis mais les derniers jours semblent donner un léger avantage à  Manon Aubry (LFI) face à Yannick Jadot (EELV). La liste qui franchira la barre des 10% ne sera pas loin de l’emporter.

Le PS toujours sûr de rien

Les socialistes attendent désespérément l’envol de Raphaël Glucksmann qui ne parvient pas à attirer les électeurs de gauche. Pour assurer un score supérieur à 5% (qui n’a pas toujours été atteint cette semaine), le PS a fait appel à toutes les figures populaires auprès de ses militants: Christiane Taubira et Bernard Cazeneuve ces derniers jours, Anne Hidalgo et Najat Vallaud-Belkacem ce dimanche avant Martine Aubry mardi. Mais à une semaine de l’échéance, le risque de voir un parlement européen sans socialiste français est bien réel.

Les communistes rêvent d’un gros coup

Derrière les listes qui sont données au-dessus de 5%, certains candidats espèrent être la surprise de la fin de campagne. Au cours de cette semaine, c’est la liste communiste de Ian Brossat qui a réalisé son meilleur score (4%) et rêve d’une percée finale. Cela permettrait de doubler Nicolas Dupont-Aignan qui ne parvient plus à obtenir un score qui donnerait des élus à Debout la France (DLF). Benoît Hamon aussi cherche la recette miracle pour réussir un gros coup. La tête de liste Génération.s est même allée chercher l’énergie de 2017 en mangeant un kebab pour se relancer. Pour ces trois listes, à défaut d’élus, il serait bon d’atteindre les 3% synonymes de remboursement des frais de campagne. DLF n’a jamais été donné en-dessous.

Francis Lalanne n’y arrive pas

Il espérait raviver la flamme des gilets jaunes. C’est raté. Francis Lalanne, à la tête de l’Alliance Jaune, ne franchit pas la barre du 1%. Un seuil duquel se rapproche près d’une dizaine de listes, dont l’UDI en chute libre ou Urgence écologie et le Parti animaliste, qui sortent régulièrement de l’anonymat.