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L’euro est un vrai succès populaire, s'extasie le gouverneur de la Banque de France

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Source:Magazine Marianne  Publié le 02/04/2019 à 12:08

 

François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France (BdF), a présenté ce mardi 2 avril sa "lettre au président de la République", dans laquelle il revient cette année sur les 20 ans de la monnaie unique européenne.

 

Saint Euro, priez pour nous. Peu connu des Français, le gouverneur de la Banque de France (BdF), François Villeroy de Galhau, s'est lancé cette semaine dans une campagne médiatique de soutien extatique à la monnaie européenne. "L’euro est un vrai succès populaire, a-t-il lancé ce mardi 2 avril, invité de la matinale de France Inter. Il est soutenu par 72% des Français qui veulent le garder comme leur monnaie". Et de marteler : "L'euro est un succès (…), l’euro a contribué à protéger le pouvoir d’achat des Français. Depuis 20 ans, le pouvoir d’achat a en moyenne augmenté de 20%".

"L'euro a délivré ses deux promesses fondatrices"

 

Ce message est au cœur de la traditionnelle "lettre au président de la République" du président de la BdF, qui introduit chaque année le rapport annuel de la Banque de France, et centrée pour 2019 sur les 20 ans de la monnaie unique européenne. Ecrivant à Emmanuel Macron, François Villeroy de Galhau y estime que l'euro est devenu non seulement "une monnaie de confiance" mais aussi une source de "fierté". "L'euro a délivré ses deux promesses fondatrices : la stabilité des prix avec une inflation moyenne de 1,7% par an en Europe" "et la stabilité des changes", martèle encore le responsable de la banque centrale.

"Ces succès de l'euro n'appellent pour autant aucune complaisance", tempère tout de même François Villeroy de Galhau, en estimant que l'euro mérite "mieux que l'attentisme pour optimiser son potentiel au bénéfice de tous les Européens". "Ce serait dangereux et ce serait dommage, parce que toutes les voies privilégiées ici sont accessibles sans révision des traités, ni transferts budgétaires lourds, d'une Union de financement à un rôle international accru", a-t-il développé en présentant sa lettre.

Trois "défis", selon lui, doivent être poursuivis. Le premier concerne la consolidation de la zone euro, amorcée après les crises financières de 2007-2009 et 2011-2012 mais encore perfectible. "La zone euro n'a pas achevé l'Union bancaire initiée après la crise",souligne notamment le responsable de la banque centrale française, jugeant nécessaire d'avoir "plus de banques paneuropéennes transfrontières". Le deuxième objectif concerne "la prospérité", qui doit être "mieux répartie".La zone euro doit pour cela "amplifier sa croissance" et "sa convergence", par des réformes nationales mais aussi par "le renforcement de l'Union économique", plaide François Villeroy de Galhau. Le gouverneur appelle enfin la zone euro à affirmer sa "souveraineté", en défendant "le rôle international de l'euro".