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Attentats islamiques le point de vue d'Yves Thréard

Dans la lutte antiterroriste, il y a la pratique et les critiques. Les secondes sont certes plus faciles à formuler que la première à mettre au point. Mais si certains reproches sont excessifs ou opportunistes, d'autres sont justifiés et constructifs. L'attaque islamiste de Trèbes en apporte la preuve: la France doit aller beaucoup plus loin pour mettre hors d'état de nuire ses «ennemis de l'intérieur».

Depuis 2012 et les assassinats de Mohamed Merah, cinq lois ont été votées. À l'évidence, elles se révèlent trop timides au regard du constat dressé après chaque attentat. Invariablement, ou presque, les tueurs affichent le même profil: ils sortent de la petite délinquance, sont passés en prison, puis se sont radicalisés, sont fichés «S», bien que présentés comme de «bons voisins». Ainsi a été également décrit Radouane Lakdim. Ainsi le sera vraisemblablement le prochain fou d'Allah. Assez!

Plutôt que de s'escrimer à organiser l'islam de France, notre pays doit se résoudre à prendre enfin le mal à la racine. En fermant les sites Internet et les mosquées de la haine ainsi que les associations et centres islamiques réputés radicaux. En se montrant intransigeant avec toutes les attitudes déviantes, dès la première alerte, à l'école et sur la voie publique. En frappant de peines de prison tous ceux qui jouent avec notre crédulité: la récente relaxe du logeur des terroristes de Saint-Denis laisse pantois.

Reste l'exploitation des fichiers, dont il ne faut pas sous-estimer l'utilité pour les services de renseignements. Peut-on interner les individus les plus dangereux qui y figurent? Puisque la présomption de culpabilité n'existe pas, il conviendrait sans doute de créer de nouvelles infractions qui permettraient de condamner les comportements manifestement anti-français et les appels au djihad.

Notre pays doit lancer une vaste opération d'éradication du salafisme. N'en déplaise aux apôtres du «vivre ensemble», ce virus est incompatible avec notre liberté d'être, de circuler et de penser.