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Dossier AGRICULTURE en Pays de Fayence: Extraits du NJ automne 2017

Le Nouveau Journal du pays de Fayence a publié un dossier consacré à l'agriculture en pays de Fayence dans son numéro d'automne 2017. Il y a  moins d'une trentaine d'agriculteurs et éleveurs encore en activité, et compte tenu de la pyramide des âges, il n'en restera bientôt que 10. Car les jeunes agriculteurs ne se pressent pas à l"entrée pour la relève.

Raisons: un développement toujours axé vers l'urbanisation (cf. Le SCOT et le DOO), résultat prix du foncier agricole élevé, refus des propriétaires fonciers de louer à bail, pas de réseau de fourniture d'eau agricole,  préférences des consommateurs pour les grandes surfaces de distribution implantées sur notre territoire... d'où découle une faible rentabilité de l'exploitation; si on ajoute le réchauffement climatique dont la chaleur et la sécheresse de cet été 2017  sont les prémisses, l'avenir paraît incertain. Pourtant quelques agriculteurs s'accrochent comme par exemple la ferme des Cairns, éleveurs de chèvres anglo-nubiennes et producteurs de fromages (lien) mais pour combien de temps encore?

Rencontre avec Nicolas Martel, maire de Saint Paul en Forêt, Vice-Président  responsable pour l'agriculture à la Communauté de Communes. propos recueillis par Ghislaine Phily et Vincent Violino de la rédaction du NJ


Nicolas Martel dresse un état des lieux des besoins et des projets du Pays de Fayence concernant l'agriculture.

  • Le foncier agricole : A l'unanimité, les maires de la Communauté de communes ont la volonté d'arrêter l'urbanisme à outrance et de protéger les zones agricoles ; Une convention entre la SAFER et la Communauté de communes a été signée, d'une part pour garantir les zones agricoles, d'autre part pour créer un budget d'intervention afin de bloquer les terrains à la vente, permettant à l'agriculteur intéressé de bénéficier d'un délai financier pour acquérir le foncier à la vente ; Monsieur Martel rappelle que les propriétés foncières en zone agricole restent et resteront en zone agricoles suivant le SCOTT et le PLU des communes en cours d'élaboration.
  • L'eau agricole : Une étude est en cours en partenariat avec la Chambre d'Agriculture et financée par le FI-DEAR (fonds européens) pour un projet d'aménagement hydraulique agricole, le Pays de Fayence étant retenu comme seul territoire pilote pour le département du Var.
    Un recensement des zones et une enquête auprès des agriculteurs pour quantifier les besoins en eau est en cours ; il a pour but l'adduction d'eau sur terrains agricoles non pourvus et une gestion au coup par coup pour les nouveaux agriculteurs en privilégiant le goutte à goutte et non l'aspersion comme système d'irrigation. La communauté de communes confirme sa volonté de maintenir des tarifs bas pour l'acheminement de l'eau pour les agriculteurs comme pour les particuliers et d'avoir plus de maîtrise pour la distribution de l'eau. Une étude multi filière est en cours avec la Chambre d'agriculture pour définir les territoires et les projets cohérents.

    Les productions agricoles en Pays de Fayence sont multiples : Polyculture-élevage, oléiculture, apiculture, fleurs, plantes aromatiques, vignes, maraîchage, fruits rouges, plantes à parfum ; Des actions concernant le pastoralisme se mettent en place avec le POPI (plan d'orientation pastoral intercommunal).
  • La filière plantes à parfum : Une étude concernant l'historique de la plante à parfum dans le canton de Fayence, est financée par la  Communauté de communes et le Conseil Départemental, et conduite par le Pôle de Compétitivité de Grasse Pôle PASS (parfum, arômes saveurs). Le but de cette étude est de définir la zone géographique, le rôle de la Société Firmenich, pour des contrats avec les producteurs, l'objectif étant de produire sur 25 à 30 Ha de la plante à parfum sur le canton.
  • La commercialisation et la promotion des produits agricoles : La Communauté de communes a volonté de privilégier les circuits courts.
    La réalisation d'une vitrine des producteurs du Canton à la Maison de Pays au Lac de Saint Cas-sien est en projet.
  • Appuis techniques : Un technicien Jean-Christophe Gal est employé par la Communauté de Communes pour l'agriculture et la forêt.
    Samuel Bertrandy est responsable du Pôle Économique agriculture et forêt, son activité est également de veiller aux transactions immobilières du Pays de Fayence avec la possibilité d'intervenir sur le foncier.

Extrait: Paroles de chasseurs


Paroles d'une chanson mais c'est aussi la réalité de cet été 2017. J'ai chaud, j'ai soif je passe mon temps à me rafraichir. J'ai de la chance moi, j'ai de l'eau. Ce n'est pas le cas de tout le monde et notamment de la faune. Les points d'eau et les ruisseaux sont à sec. Où trouver de l'eau sans faire des kilomètres ?


Eux, ils ont partiellement trouvé la solution. Eux ce sont les chasseurs de Seillans, qui, avant d'être chasseurs sont avant tout des hommes et des femmes responsables qui aiment la nature. En juillet et août ils remplissent les abreuvoirs répartis dans les forêts de Seillans et permettent ainsi à la faune sauvage de tenir jusqu'à l'arrivée des pluies. Mais ce n'est pas tout; pour l'hiver ils préparent, sur 3,5 ha, les emblavures mais aussi participent à l'entretien des pistes de nos forêts.

 

Entretien avec Jean-Marc Léauthier directeur d'E2S

 

RD101 et eau agricole ne faut-il pas choisir? Les deux mon général!

Extrait d'une contribution d'Hélène Gluck

Cette histoire se passe au siècle dernier. A la fac d'Aix en Provence, en première année de droit, il y avait des cours de Travaux Dirigés sur
l'aménagement du territoire. Une étudiante, intriguée, choisit de plancher sur un projet qui ressemblait à un beau cas d'école pour régler les problèmes de circulation inhérents au développement d'une région : il s'agissait de créer une autoroute bis, de rouvrir une ancienne route et de doubler la route existante par deux fois deux voies.  L'étudiante et ses copains ont planché pendant tout un trimestre, ce fut beau et intéressant; Efficace ?

Un 4ème projet a vu le jour depuis, l'autoroute A8 bis n'a pas été créée, la route passant sur le site du barrage de Malpasset n'a pas été rouverte, la RD562 n'a pas été doublée et le 4ème projet ne plaît pas à tout le monde.  Nous étions en 1970 et nous sommes en 2017... L'étudiante, c'était moi, il y a 47 ans !