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lemonde.fr par Patricia Jolly 19.08.2017 

 

La Sierra Leone ravagée par les inondations

 

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Cinq jours après les inondations et glissements de terrains qui ont ravagé Freetown, au petit matin du lundi 14 août, les rescapés de la capitale de la Sierra Leone recherchent toujours les leurs dans des tonnes de boue et de débris. Mais ils finissent le plus souvent par inhumer collectivement des corps non identifiés.

Voir tous les liens de cette catastrophe qui a fait plus de 1000 morts, des centaines de disparus et des milliers de sans abri. ndlr

 

Dans cette ville anglophone surpeuplée de l’Ouest africain, qui compte environ 1,2 million d’habitants et d’innombrables logis précaires, plus de 450 personnes – dont au moins 122 enfants – ont trouvé la mort en début de semaine. Près de 600 autres étaient toujours portées disparues, vendredi 18 août au soir, selon la Croix-Rouge internationale. Et le bilan pourrait s’aggraver.

« Nous conservons l’espoir de retrouver des survivants, mais les chances s’amenuisent de jour en jour », a déclaré, vendredi 18 août, le secrétaire général de la Fédération internationale de la Croix-Rouge, Elhadj As Sy, lors d’une conférence de presse à Genève (Suisse).

« Nous sommes débordés »

Les Sierra-Léonais ont été surpris dans leur sommeil quand de puissantes coulées de boue ont envahi les rues dans la nuit du 13 au 14 août, après trois jours de pluies torrentielles et sans alerte particulière des services météo locaux. Des pans de collines surplombant les quartiers de Racecourse, Regent et Lumleye, dans la banlieue sud de la ville, se sont effondrés sur des habitations.

A la morgue centrale de Freetown, surchargée, les survivants se pressent pour tenter d’identifier les dépouilles de leurs proches suppliciés par la violence des éléments. D’autres rescapés font le siège de l’hôpital, à la recherche des membres de leur famille disparus.

Par mesure de salubrité, des dizaines de victimes anonymes ont été enterrées dans de simples sacs mortuaires, jeudi 17 et vendredi 18 août, à Waterloo, près de Freetown. Anticipant de lourdes pertes, les autorités avaient fait creuser 400 tombes dans le cimetière de cette localité qui abrite déjà les sépultures des victimes du virus Ebola, responsable de 4 000 morts dans le pays en 2014 et 2015.

« Nous sommes débordés », avait cependant admis le chef de l’Etat, Ernest Bai Koroma, mardi 15 août, lors d’une visite à Regent, tandis que le président de la Guinée et chef de l’Union Africaine, Alpha Condé, présent à Freetown, lançait un appel à la mobilisation internationale pour la Sierra Leone.

Appel aux dons

« Les nombreux engagements financiers internationaux pris envers le pays au moment de l’épidémie d’Ebola n’ont pas tous été tenus, explique au Monde Lucas Beltrame, responsable du « desk urgence » de l’ONG Médecins du monde Espagne, présente en Sierra Leone depuis cette époque. Son système de santé oublié n’a pas bénéficié des avancées qui auraient dû découler de cette crise. »

Selon la Croix-Rouge internationale, plusieurs centaines de maisons ont été détruites ou endommagées, lundi, laissant plus de 3 000 personnes sans toit. Près de 2 000 familles ont désespérément besoin d’abris, d’eau potable, de nourriture, de médicaments et d’équipements sanitaires « pour parer aux risques d’épidémies ». « Deux cas supposés de choléra ont déjà été signalés par les équipes de secours. Des cadavres se trouvent toujours dans des maisons inondées, contaminant l’eau, et l’apparition de cas de diarrhées, de paludisme ou d’autres maladies mortelles constitue un risque sérieux », rapporte l’ONG Save the Children dans un communiqué.

Des éboulements de moindre ampleur se sont succédé depuis lundi dans l’est de la capitale comme à Bo, la deuxième ville du pays, et des évacuations ont été ordonnées par le gouvernement. La mousson n’étant pas terminée, le risque d’inondations est loin d’être écarté.

La Fédération internationale de la Croix-Rouge et la Fédération internationale du Croissant-Rouge insistent sur l’importance d’une mobilisation rapide de la communauté internationale. « Nous devons anticiper les besoins à long terme des familles qui ont perdu leurs maisons et leurs moyens de subsistance », a expliqué Elhadj As Sy, vendredi, formulant un appel aux dons.

Le Royaume-Uni a annoncé qu’il débloquait une aide de 5 millions de livres (5,5 millions d’euros) afin de financer l’action de plusieurs agences de l’ONU et ONG présentes sur les lieux de la catastrophe. La Chine a promis un million de dollars (850 000 euros), le Togo 500 000 dollars, et la Commission européenne 300 000 euros. Israël et des pays d’Afrique de l’Ouest ont, de leur côté, fourni des fonds et des biens de première nécessité à Freetown.

La Sierra Leone compte parmi les pays les plus pauvres au monde, et sa capitale, dépourvue d’un système efficace d’évacuation des eaux, subit régulièrement les effets de pluies torrentielles. En septembre 2015, des inondations avaient fait dix morts et mis à la rue des milliers de personnes, mais celles qui ont frappé Freetown, lundi, font parties des plus meurtrières en Afrique ces vingt dernières années. Pour M. Beltrame, un « travail » sur la « prévention » de ces risques « identifiés » s’impose. Tout comme un « contrôle » de la croissance urbaine exponentielle de Freetown.


Ma réflexion: L'urbanisation sauvage  et la déforestation des collines boisées au dessus de Freetown, sans être  la cause majeure du désastre,  l'a aggravé (1). La forêt est un milieu vivant naturel qui retient l'eau, stabilise les terrains surtout en pente, entretient les sols, absorbe le CO2 de l'atmosphère. La déforestation pour créer des espaces agricoles, pour urbaniser ne serait pas la cause majeure des inondations, car lorsque les sols sont saturés  l'eau des pluies diluviennes ruisselle vers les rivières (6). Ceci est aussi documenté dans l'analyse des causes des inondations qui ont affecté la ville de York en Angleterre en 2000 (7). Mais tous ces problèmes comme le changement climatique sont dûs à la surpopulation humaine: 1 milliard d'humains en 1800 au début de la révolution industrielle, 7.5 millards aujourd'hui et 10-11 milliards en 2050.

 

  1. Sierra Leone mudslide was a man-made tragedy that could have been prevented
  2. GreenPeace Objectif zéro déforestation
  3. Forêts: le sol, cet inconnu sous nos pieds
  4. Bombay sous les eaux ou quand l’écologie est sacrifiée sur l’autel du développement économique
  5. Inondations causes et conséquences
  6. La déforestation ne serait pas la cause majeure des inondations de grande ampleur
  7. Inondations à York en 2016
  8. Mais tous ces problèmes ont pour cause principale la surpopulation humaine.
  9. Carte du monde anamorphosée pour montrer les poids de chaque pays dans la population totale
    1. la croissance de la population va se dérouler dans les pays en développement, principalement en Afrique
 qu'il faut désormais regarder dans sa distribution planétaire:

 

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