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Le député LR Lellouche se retire de la politique et dénonce la "secte" de Fillon

Le renouvellement du personnel politique se poursuit pas à pas. Pierre Lellouche, député Les Républicains de Paris, annonce ce mercredi dans un communiqué sa décision de "quitter la scène" politique. Assumant "l'échec collectif de [sa] génération" dans le "redressement" de la France, l'ancien proche de François Fillon estime que le moment "est venu" pour lui "de laisser la place à la génération suivante". Il ne se représentera donc pas aux prochaines élections législatives.

Âgé de 66 ans, l'ancien secrétaire d'Etat chargé du Commerce extérieur sous Nicolas Sarkozy a été élu pour la première fois dans l'Oise, en 1993. D'après lui, "la percée fulgurante" d'Emmanuel Macron "confirme clairement une aspiration à changer en profondeur notre classe politique". "Depuis les années 70, les gouvernements successifs (...) n'ont pas su ou pu adapter la France aux défis de la mondialisation", constate-t-il, citant pèle-mêle la désindustrialisation et l'immigration comme symboles de l'impuissance de l'Etat.
La campagne de Fillon, "une épreuve épouvantable"

Pierre Lellouche revient également sur la campagne présidentielle de son camp, qu'il a vécue "comme une épreuve épouvantable des mois durant". Ardent soutien de François Fillon lors de l'affrontement avec Jean-François Copé pour la présidence de l'UMP en novembre 2012, le député de Paris a abandonné son champion le 1er mars 2017. Alors que l'ancien Premier ministre a appris sa convocation par les juges en vue d'une mise en examen dans l'affaire Penelope, Pierre Lellouche avait écrit dans un communiqué que la campagne de François Fillon "a atteint (...) un point de non-retour". L'ex-secrétaire d'Etat était même allé jusqu'à envisager une saisine du Conseil constitutionnel pour demander un report du scrutin.

Ce mercredi, Pierre Lellouche poursuit son réquisitoire contre son ancien Premier ministre. Selon l'élu parisien, "le candidat Fillon, fort de son élection à la primaire, entouré d'une camarilla de fidèles et d'ambitieux, conforté par l'hystérie d'une secte, a tenu à toute force à aller jusqu'au bout du suicide personnel et collectif".

"Ainsi donc, un 'gaulliste' ou prétendu tel, poursuivi par la justice, se présentait jusqu'au bout au poste de Président de la République, pourtant garant de nos institutions et de l'indépendance de l'autorité judiciaire (...). Ainsi donc, on dénonçait à la vindicte publique la justice et la presse, en invoquant complots et autres 'cabinet noir'", dénonce Pierre Lellouche, qui compte rendre sa carte "aux Républicains". "Ce qui devait arriver est arrivé", déplore-t-il ensuite, pointant du doigt la qualification de Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle.