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A quand un lycée en  Pays de Fayence?

Source: Var Matin 4 mars 2017 Christian Godet.

Tel était le thème de l'apéro rencontres de Force et confiance, ce premier jeudi du mois. Le sujet passionne depuis 1998, date de la pose symbolique de la première pierre par Jean-Pierre Bottero (ancien maire de Montauroux) sur le terrain La Roche qui est toujours «réservé» pour le lycée.


Au regard du peu de parents d'élèves présents ou d'associations les représentant, on peut se demander s'ils y croient encore. C'est un peu le cas de Jean-Yves Bussetta président de l'association "Un lycée en pays de Fayence" qui, en fait, n'existe plus.


«Une génération sacrifiee»


Il a bien voulu débattre jeudi soir, fort de son expérience. Son discours a marqué les esprits: « Une génération entière a été sacrifiée depuis l'idée de la création de ce lycée. Nous laissons tous les jours nos enfants au bord des routes à attendre leur bus... Les parents doivent prendre le relais de l'association et être solidaires, car les décideurs ont tendance à faire passer d'autres choses  avant.


Et de rappeler que le lycée du Muy fut un véritable coup de couteau dans le dos du pays de Fayence. Le maire du Muy l'avait emporté du temps où la Région était à gauche, comme lui... Christian Estrosi est arrivé dans les Alpes-Maritimes et a imposé le lycée de la Montagne
Valdeblore, municipalité de miche.- Le problème est donc bien politique, car les différents recteurs d'académie de droite ou de gauche, n'ont toujours renvoyé le projet vers la Région.


Tous les maires du pays de Fayence, peu nombreux ans la salle, sont unanimes vouloir éviter à au moins  843 lycéens (répertoriés grâce aux transports scolaires) de subir cette souffrance journalière qui n'est pas garante de l'égalité de  chances pour leurs études.


Une démographie galopante


Philippe Vizier, ancien 1er adjoint de Montauroux, a retracé longuement l'historique de la création de ce lycée qui était à l'époque un projet assez avant-gardiste. La démographie galopante du territoire en fait aujourd'hui une priorité. François Cavallier. maire de Callian et vice-président du conseil    départemental, Laurence Durand, adjointe aux affaires scolaires de Montauroux; René Ugo président de la ComCom et maire de Seillans, Jean-Yves Huet maire de Montauroux et les élus présents ont répondu aux questions de l'assistance (lire ci-contre), mais la décision restera à l'État et  à la Région.

Réponse en avril selon Michel Rezk, conseiller régional à l'assemblée consultative et élu de Callian, présent jeudi soir. Le pot de l'amitié a conclu cette rencontre dans le cadre enchanteur de l'Occidentale où Shéhérazade reçoit toujours avec autant de gentillesse

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Source: Var Matin 4 mars 2017 Christian Godet.

Les élus présents ont répondu aux questions de l'assistance.


Pourquoi l'association est-elle dissoute?

 

  • J. Y. Bussetta: Manque de volonté et moyens insuffisants pour tenir seuls sans aide... Nous avons laissé la place aux politiques.
  • F. Cavallier: Michel Rezk peut le confirmer, les élus de la Région, Christian Estrosi en particulier, ont eu une pression forte de notre part. Il faut que la Région et l'État soient d'accord, et pour cela il serait souhaitable qu'ils soient du même côté politique... Jusqu à peu. c'était possible, mais depuis les choses ont un peu changé!


Quels sont les freins de l'État?

  • F. Cavallier: Il y a des non-dits de la part de l'État qui parle d'un lycée de confort en pays de Fayence. On nous dit que nous n'arriverons pas à attirer des professeurs de qualité. Avec 25000 habitants sur le territoire, cela suffit pour avoir un lycée en ville. Et pas en ruralité...?

Le lycée tiendra-t-il compte des spécificités du territoire?

 

  • F. Cavallier: Le lycée peut se spécialiser par rapport à ce dernier, mais il n'y a pas de méthode et il va falloir que la société civile s'implique dans ce projet derrière les politiques... Il faudrait recréer une association.
  • J.Y. Bussetta: Le rectorat ne demande l'avis de personne. Ils ont leurs élèves, leurs professeurs et ils font ce qu'ils veulent
  • M. Rezk: De belles avancées au conseil régional... Nous avons besoin de toutes les actions et initiatives possibles.
  • J. Y. Huet : Nous ne voulons pas d'un lycée au rabais. Il faut un mixage des populations avec des élèves venant de toute la région afin que nos enfants aient une vision de ce qui se passe ailleurs.