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INTERET ECONOMIQUE ET ECOLOGIQUE DE LA RESSOURCE EN EAU des Plateaux calcaires des Plans de Canjuers, de Tavernes-Vinon et Bois de Pelenq:

 

Source: Etat des connaissances 2014 (Fiche de caractérisation de la masse d'eau souterraineFRDG139)

 

Extrait 1: L’intérêt écologique de cette ressource est majeur.


Pour la partie occidentale des plateaux de Quinson, on peut en première approximation estimer un flux d’alimentation moyen annuel de l’ordre de 80Mm3 (avec une pluie efficace de l’ordre de 250 mm/an et un coefficient d’infiltration de l’ordre de 70%). Pour la partie orientale des plans de Canjuers, on peut en première approximation estimer un flux d’alimentation moyen annuel de l’ordre de 300 Mm3 (avec une pluie efficace de l’ordre de 400 mm/an et un coefficient d’infiltration de l’ordre de 70%).


Ces volumes d’eau infiltrés vont finir par aller alimenter tout le réseau hydrographique de la partie Nord du Var (système Verdon et système Argens), avec une inertie plus ou moins forte selon les systèmes karstiques. Rappelons que ce réseau hydrographique est marqué par des périodes estivales caractérisées par de longues périodes sans pluies.


On peut donc considérer que cette masse d’eau joue le rôle de château d’eau pour une grande partie de la Provence en fournissant des flux importants en termes de soutien d’étiage au cours d’eau en période estivale.


Elle participe aussi au bon état écologique d’un nombre important de zones humides protégées au titre de NATURA2000.


Au regard des prélèvements actuels, l’intérêt économique de cette masse d’eau est significatif, avec des prélèvements cumulés de l’ordre de 6 Mm3 pour l’année 2010. Cependant, le potentiel d’exploitation est exceptionnel avec une réserve renouvelable estimée à environ 380 Mm3/an.
On peut donc considérer un intérêt économique majeur pour cette masse d’eau.


Cette masse d’eau permet d'alimenter en eau potable trois grands secteurs (à l'ouest, secteur de Fontaine Levêque jusqu'à Aups, à l'est secteur de la Siagnole et au sud, Draguignan). Elle alimente également d’autres ressources. Notons que les volumes annuels prélevés pour l’AEP ont été estimés à environ 5 Mm3/an ; on peut donc considérer au regard de la forte potentialité de la masse d’eau, qu’elle est actuellement sous exploitée.


Quant aux émergences de Fontaine-l’Evêque et de Garruby, même si elles ne sont pas captées directement, elles jouent un rôle majeur dans
l’alimentation du lac de Sainte-Croix (hydro-électricité, réserve d’eau pour le canal de Provence).

 

Extrait 2: ETAT DES CONNAISSANCES ACTUELLES SUR LES CARACTERISTIQUES INTRINSEQUES

La masse d’eau est relativement bien connue. De manière générale, la partie superficielle est relativement bien connue grâce à diverses investigations de terrain, essentiellement des traçages. Il existe cependant encore des zones mal connues (de part et d'autre du Verdon notamment).


La partie profonde des zones noyées demeure de manière globale très mal connue, à l'exception de la partie située dans le Var, où quelques forages profonds ont été implantés, en arrière des sources de Fontaine Levêque de manière à profiter des larges conduits karstiques.

Cependant, les échecs observés sur certains forages de reconnaissance ont mis en évidence la difficulté à exploiter cette ressource.
La principale inconnue réside dans la définition d’un bilan précis. Le caractère étendu de la masse d’eau s’est traduit par de nombreuses études locales asynchrones qui empêchent d’avoir une vision globale des flux.


Ainsi, si les caractères hydrogéologiques les plus importantes (grande unité karstiques, exutoires visibles, modalités d'alimentation, ..) sont connus, il manque beaucoup de données pour produire une réelle approche quantitative des ressources. Il serait en particulier utile de réaliser des jaugeages précis et continus des principales émergences et des cours d'eau. Les données disponibles sont lacunaires et datées.