Humeur : migrants et réfugiés, quelle attitude tenir ?
Depuis que le gouvernement a décidé la destruction de la sinistre « jungle » de Calais, la question se pose de savoir ce que l’on fait des milliers de migrants et de réfugiés qui était stationnés. L’Etat semble avoir choisi d’en appeler à la solidarité de tous les territoires, et donc de répartir le problème. Chaque préfet a été prié de fournir des solutions, qui sont, pour le moment dans le Var, cantonnées à deux sites : Pierrefeu et Tourves. Précisons d’abord que la rumeur qui a couru à un moment sur l’arrivée de 300 migrants dans le pays de Fayence est absolument infondée.
Ensuite, quelle position prendre si la situation devait évoluer ? Je ne suis dans aucun extrémisme, ni celui de la candeur ni celui de l’ostracisme. Je fais la différence entre réfugié et migrant. Un réfugié est un candidat potentiel à l’asile politique, qui correspond chez nous à la tradition humaniste qui fait l’image de la France dans le monde entier. Dans un pays qui a connu un exode il y a à peine 76 ans, il faut avoir un peu de mémoire et ne pas prendre ces considérations à la légère. Si nous n’avions affaire qu’à des réfugiés, il y aurait peu d’hésitation à avoir pour prendre chacun sa part du problème.
Pour autant, la proportion de réfugiés parmi les refoulés de Calais, pour le moins incertaine, est réputée très faible. Il s’agit de migrants, c’est-à-dire de personnes en recherche de meilleures conditions économiques, et qui d’ailleurs ne sont sur notre sol que de passage, en attendant de pouvoir gagner l’Angleterre. Il n’a jamais été question dans les accords du Touquet que des candidats à l’immigration économique en Grande-Bretagne puissent être disséminés sur tout le territoire français, et, dans cette mesure, je suis hostile à l’installation dans notre département, non de réfugiés véritables, mais des migrants dit il est en fait question en l’occurrence.
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