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Alstom Belfort nouveau Florange

 

Le gouvernement vole au secours d'Alstom. Faut faire des commandes de motrices pour TGV. Mais je vois sur nos autoroutes toutes les compagnies d'autobus loi Macron qui transportent des passagers à bas prix; des autobus pleins. Comparés aux prix du TGV y ba pas photo.

Alors promettre le maintien d'Alstom à Belfort pour faire davantage de motrices pour TGV, ça ne marchera pas. Hollande est tout simplement en campagne électorale.

 

lesechos.fr

 

Elie Cohen : « François Hollande ne pourra pas tenir sa promesse faite à Alstom »

Kevin Badeau

Le gouvernement doit-il se mêler du sauvetage de l'usine d'Alstom à Belfort ?

L'Etat à trois responsabilités. Il est le garant de la paix civile et de l'intérêt général. A ce titre, il se doit d'intervenir quand un site est en émoi et que les organisations syndicales se manifestent, comme c'est le cas à Belfort. Il se trouve aussi que l'Etat possède 20% du groupe Alstom, en vertu d'un accord avec Bouygues pour prêt de titres. A cet égard, l'Etat doit avoir son mot à dire dans la politique du groupe. Enfin, l'Etat est le grand maître de la dépense publique. Il peut ainsi décider de peser de tout son poids pour remplir le carnet de commandes de l'usine de Belfort. Ces trois casquettes lui donnent la possibilité d'intervenir, s'il le souhaite.


Le site de Belfort est spécialisé dans la production de motrices de TGV. Est-ce à la SNCF de payer les pots cassés ?

François Hollande s'est donné comme objectif de maintenir le site de Belfort et ses 400 emplois menacés. La SNCF semble être la seule entreprise publique susceptible de commander ce type de matériel en France. Si le gouvernement fait effectivement appel à la compagnie ferroviaire, il risque d'aggraver la crise du TGV. Les trains à grande vitesse de la SNCF, concurrencés par le low cost aérien et l'auto-partage, sont de moins en moins rentables. Ne serait-ce que pour cette raison, François Hollande ne pourra pas tenir sa promesse. Et rappelons que l'Etat avait déjà dû voler au secours d'Alstom en 2004 et 2014.


L'Etat est-il responsable du déclin de l'industrie française ?

Bien sûr. Il a été actionnaire de la plupart des grands groupes français depuis 1982. Il est le grand maître de nos stratégies nucléaire et de défense. En plus, il décide des orientations macro-économiques du pays. Les gouvernements successifs ont eu tort de laisser se creuser un hiatus à la base de la compétitivité de notre industrie.

Le coût de l'emploi et les prélèvements fiscaux de la France sont ceux d'un pays high tech.

La France s'est spécialisée dans le moyen de gamme, comme le témoigne notamment notre industrie automobile. Mais le coût de l'emploi et les prélèvements fiscaux sont ceux d'un pays high tech et haut de gamme. Comme la baisse des coûts salariaux et fiscaux n'est pas souhaitable, l'industrie devrait plutôt se changer de spécialisation.

Propos recueillis par Kévin Badeau