Emmanuel Macron s'exprimera "en début de semaine prochaine" sur la crise des "gilets jaunes", le chef de l'Etat ne souhaitant "pas mettre d'huile sur le feu" avant les manifestations de samedi, a annoncé vendredi 7 décembre le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand à l'AFP.
"Après différents échanges et un tour d'horizon, le Président, lucide sur le contexte et la situation, ne souhaite pas mettre d'huile sur le feu et par conséquent n'a pas l'intention de s'exprimer avant samedi", a déclaré Richard Ferrand. "A l'inverse, en début de semaine prochaine, il sera amené à s'exprimer", a-t-il ajouté.
MACRON, LA CIBLE DES "GILETS JAUNES"
Trois semaines après la première grande mobilisation contre la hausse de la taxe sur les carburants, le gouvernement se prépare au pire et craint une nouvelle flambée de violences pour "l'acte IV" du mouvement des "gilets jaunes".
Les concessions du gouvernement, qui a définitivement abandonné, après 24 heures d'extrême confusion, toute augmentation de la taxe carbone sur les carburants en 2019, semblent n'avoir eu aucun effet.
Si ce n'est d'avoir fragilisé le Premier ministre Edouard Philippe, en première ligne depuis quelques jours et qui défendait une simple suspension de la hausse avant d'être brutalement désavoué par l'Elysée.
Emmanuel Macron est plus que jamais la cible numéro un des "gilets jaunes". Sur tous les barrages, les appels à la démission fusent. Sa visite éclair dans la semaine à la préfecture du Puy-en-Velay, incendiée samedi, s'est achevée dans un flot d'insultes et de menaces.
(Avec AFP)