JustPaste.it

 

FOG - Le ridicule ne tue pas, la preuve par Mediapart

PARTI PRIS. Les révélations autour de François de Rugy arrivent juste après la décision du tribunal correctionnel de Paris de relaxer Bernard Tapie. PAR FRANZ-OLIVIER GIESBERT*

Ridiculisé par le jugement de la 10e chambre du tribunal correctionnel du Paris qui a relaxé Bernard Tapiedans l'affaire de l'arbitrage litigieux qui devait régler son contentieux avec le Crédit lyonnais, Mediapart a décidé que la meilleure défense était l'attaque – et la diversion. Après avoir mené sur ce dossier, pendant des années, une campagne de fausses révélations, le site s'est retrouvé, comme le juge Serge Tournaire « l'enquêteur » du pôle financier du tribunal de grande instance de Paris, en position d'accusé.

La thèse du site qui donne le la aux médias français avait été réduite à néant par une justice indépendante : selon le jugement, aucun élément ne permettait d'attester que l'arbitrage avait été frauduleux, alors que Mediapart et ses épigones n'avaient cessé de prétendre le contraire. Qu'est-ce qui les avait aveuglés pour qu'ils se trompent à ce point ? La haine ? L'idéologie ? Leur volonté de casser du Sarkozy qui était président au moment de l'arbitrage contesté  ? En tout cas, avec la relaxe de Tapie, il s'agissait d'un fiasco journalistique du niveau de celui qui avait produit la fausse affaire Baudis, quand les mêmes acteurs avaient discrédité, que dis-je, déshonoré – les faits sont là et le mot est encore faible – notre profession.

Lire aussi Tapie relaxé : « Il faut toujours se battre comme un mort de faim »

Examen de conscience

Au lieu de faire son examen de conscience, Mediapart a sorti de ses tiroirs en toute hâte, pour que l'on parle d'autre chose, cette vraie fausse affaire de Rugy qui ne vaut pas un clou. Certes, le ministre de la Transition écologique a fait preuve de légèreté : grisé par ses nouvelles fonctions, il a donné dans la mondanité, aux frais de la princesse. Mais a-t-il dépassé les bornes ? Mediapart ment quand il feint de croire que l'on buvait des bouteilles de vin qui avaient coûté 500 euros au contribuable, dans les réceptions que donnait le futur ministre, alors président de l'Assemblée nationale. Elles avaient été achetées dix ou vingt fois moins cher des années auparavant avant d'être mises à vieillir dans les caves de l'hôtel de Lassay.

Voilà un élément, entre autres, qui montre que cette enquête à charge a été bâclée. Qu'elle soit présentée comme l'affaire du siècle et occupe les médias plus de vingt-quatre heures, c'est bien le signe que notre démocratie est malade, très malade. En attendant, c'est sûr, on ne parle pas de la déconfiture de Mediapart sur l'affaire de l'arbitrage. Bien joué, Mediapart !