JustPaste.it

Rester en dessous de 1,5°C : des efforts douloureux pour des bénéfices immenses

Le 8 octobre 2018, le GIEC a publié son rapport sur les efforts que l’humanité doit faire pour maintenir la hausse des températures au-dessous de 1,5 °C. L’objectif implique des changements drastiques dans les modes de vie mais annonce des bénéfices réels pour le bien-être humain.

VAGUES DE CHALEUR. “Ce rapport montre que les 0,5 °C de différence entre 1,5 et 2 °C impliquent un monde différent plus impacté par le changement climatique avec des victimes plus nombreuses ", assène Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue et vice-présidente du groupe de travail du GIEC sur l'étude physique du climat. Hausse du niveau des mers, fonte des calottes glaciaires, fréquence des événements extrêmes : les scientifiques apportent de nouvelles données alarmantes comme celle-ci : à 1,5 °C, 14 % de la population mondiale seront touchés tous les cinq ans par une vague de chaleur. Ce sera 37 % à 2 °C. Le site scientifique anglais "Carbon Brief" met ici en image l'essentiel des résultats.

Il faut donc agir pour limiter le nombre de personnes qui perdront leur maison à cause de la hausse du niveau des mers ou d'un cyclone hors normes. “Les hommes émettent 40 milliards de tonnes de CO2 tous les ans, ce qui provoque une hausse des températures de 0,2 °C par décennie, calcule Roland Séférian, chercheur à Météo France et co-auteur du rapport. Si nous ne faisons rien nous dépasserons les 1,5 °C entre 2030 et 2052.” Les auteurs du rapport ont évalué 300 scénarios qui donnent une chance sur trois de limiter la hausse à 1,5°C d'ici la fin du siècle, et 5% de chance pour rester en deçà de ce seuil. “Pour cela, c'est simple, il faut qu'en 2030, nos émissions ne soient plus que de 20 milliards de tonnes, soit une baisse de près de moitié par rapport à 2010 et que le bilan soit à zéro en 2050”, poursuit Roland Séférian. Voilà le toboggan qui attend les hommes et leurs activités pour la prochaine décennie.

(publié par J-Pierre Dieterlen)