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Source: premium.lefigaro.fr

 

Les États généraux de l'alimentation ouvrent sans Emmanuel Macron

 

Les États généraux de l'alimentation, promis par Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle, ont débuté ce jeudi à Bercy sans le président de la République, retenu  à Iretenu à Istres, sur la base militaire, au lendemain de la démission du chef, d'État-major des armées, le général de Villiers. Il a toutefois assuré qu'il interviendrait plus tard dans les débats.

 

Le gouvernement a ouvert ce jeudi cinq mois de débat national sur la question de l'alimentation. Les États généraux auront pour objectif de trouver des solutions pour sortir de la crise agricole. Ils réunissent 500 à 600 acteurs du secteur, des représentants des agriculteurs, des industriels, des distributeurs mais aussi des porte-parole des associations environnementales ou de consommateurs et des élus locaux.

Emmanuel Macron, qui devait clôturer cette première journée, sera remplacé par le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert.

D'autres ministres annoncés, ne seront pas présents: Agnès Buzyn, la ministre de la santé, fait aussi défection au profit du directeur général de la santé, Benoît Vallet et Bruno le Maire sera remplacé, en fin de journée par son secrétaire d'État, Benjamin Griveaux.

C'est le premier ministre qui a inauguré les travaux. Dans son discours d'ouverture, il appelle chacun des acteurs à «jouer collectif» afin de «relever le défi» de la répartition équitable de la valeur. La confiance a, par ailleurs été un leitmotiv de la déclaration d'Édouard Philippe, une confiance qui doit être restaurée «entre les acteurs» mais aussi avec les consommateurs.

Boom du bio, du véganisme, baisse de la consommation de viande, les chiffres montrent que les Français aspirent à mieux se nourrir. En outre, 30% d'entre eux n'ont pas confiance dans les produits alimentaires qu'ils trouvent dans le commerce, selon une étude de l'Ania. Le bien-manger sera aussi un enjeu du débat, l'heure où 17% de la population est en surpoids ou obèse.

Pourtant c'est bel et bien la question des prix qui semble être au cœur des préoccupations. Les agriculteurs, dont le revenu a chuté au plus bas cette année, sont focalisés sur la répartition de la valeur entre eux et la grande distribution qui devra «dire si elle accepte des prix en hausse et moins de marges» selon le patron des supermarchés Leclerc.

Les travaux continueront jusqu'à mi-novembre au travers de quatorze ateliers rassemblant chacun une quarantaine de personnes. Un atelier transversal risque d'être âprement discuté: celui qui statuera sur la répartition des cinq milliards d'euros du plan de modernisation de l'agriculture promis durant la campagne.

Par ailleurs, le gouvernement a ouvert une consultation citoyenne sur le site égalimentation.gouv.fr, sans préciser exactement comment celle-ci sera prise en compte.

Voir l'ouverture des états généraux de l'alimentation