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La Chronique Agora mercredi 25 janvier

Simone Wapler : Horreur : Mario Draghi serait trop proche du lobby bancaire

 


Mario Draghi est sous le coup d'une enquête européenne pour ses liens avec le Groupe des Trente... mais pas pour imprimer 60 Mds€ par mois de fausse monnaie.

Horreur : Mario Draghi serait trop proche du lobby bancaire le Monde du 23 janvier :

"Les liens de Mario Draghi avec les banques au coeur d'une enquête – Mario Draghi le président de la Banque centrale européenne (BCE) est-il trop proche des banques ?"

Le Monde commencerait-il à découvrir les arcanes de la Parasitocratie, cette caste qui forge les lois et les réglementations afin de vivre à nos dépens ?

Avant de poursuivre, quelques précisions sur ce point.

M. Mario Draghi se livre à des manoeuvres dont le but est de faire baisser les taux d'intérêt. En ce moment même, il fait surgir du néant 60 milliards d'euros par mois qu'il donne à ses amis banquiers ou présidents de grands groupes internationaux dont il rachète les dettes encombrantes.

La bénédiction du corps politique lui est acquise car dans ce monceau de créances figurent aussi des obligations d'Etat.

M. Mario Draghi se livre également à des délits d'initiés que nous avons déjà dénoncés en rachetant secrètement des obligations d'entreprises européennes soigneusement choisies (Repsol, Iberdrola...)

Les petits euros que vous gagnez, épargnez et réussissez à conserver sont noyés dans ce flot d'argent facile.

La moyenne historique de rémunération de l'épargne financière peu risquée est de 5%. Aujourd'hui, cette même épargne vous rapporte moins de 2%. M. Mario Draghi vous vole de 3% d'intérêts que vous ne retrouverez jamais. Si vous épargnez pour votre retraite ou pour acheter un bien immobilier, les intérêts composés se seront à jamais envolés.

Sachant que l'épargne financière des Français est de 4 400 milliards d'euros, (soit 156 000 euros par foyer) les bricolages monétaires de Mario Draghi nous volent 3% de 4 400 milliards d'euros, soit 88 milliards d'euros par an (soit 4 680 euros par foyer).

Ce vol légalisé serait-il enfin démasqué, dénoncé ? Pas du tout, ne rêvez pas.

On reproche seulement à Mario Draghi de fréquenter le Groupe des Trente (G30) "un forum international qui regroupe des dirigeants du secteur financier public et privé [...] cercle de réflexion qui porte notamment sur la régulation bancaire", poursuit Le Monde.

Et le G30 serait, devinez quoi ? Un lobby bancaire, cher lecteur ! Selon les vertueux tenants de la "politique monétaire", les banquiers centraux ne devraient pas avoir de lien avec les banquiers pour ne pas avoir de conflit d'intérêt. Aucun lien. Deux bocaux séparés. Dans un premier bocal, les requins de la finance privée, les banquiers voraces, mondialistes, méchants, suppôts du capitalisme financier exploiteurs, de pauvres travailleurs. Dans l'autre, les gentils petits poissons pilotes que sont les banquiers centraux. Seule la monnaie est commune, les liquidités dans lesquelles nage tout ce petit monde.

N'achetez PAS une once d'or...
... Avant d'avoir lu ce message !

Découvrez l'incroyable recommandation de Simone Wapler... et comment elle pourrait vous permettre de démultiplier la moindre hausse du cours de l'or !

Tout est expliqué ici.

Car à quoi sert une banque centrale ? En principe, fabriquer la monnaie fiduciaire (pièces et billets dont il y a de moins en moins) et mettre en place une politique monétaire : en gros, il faut que la quantité de monnaie – donc de crédit – soit adaptée à la taille de l'économie. Mais une banque centrale ne sert pas à donner de l'argent (du crédit) en priorité aux banques commerciales, pas du tout.

Mmmmmmm, en fait cela, c'est la théorie.

En réalité, une banque centrale est au service des banques commerciales et des politiciens qui endettent leurs pays pour financer leurs promesses électorales. Cela, c'est la vraie pratique.

Une banque centrale doit maintenir le mythe selon lequel un euro (ou dollar, ou livre ou franc suisse) déposé dans une banque vous appartient, est disponible à tout moment et peut-être prêté à d'autres. Pour que ce mythe survive, il ne faut pas que tout le monde veuille récupérer son argent au même moment.

Quant à la "politique monétaire", elle consiste à instituer des impôts arbitraires tels que l'inflation ou l'équivalent de taxes à l'importation en faisant baisser la monnaie ce qui conduit à renchérir les biens importés.

Evidemment, chaque pays rêve de voir gonfler ces impôts magiques qui n'ont pas besoin d'être votés. D'où les déluges de liquidités surgies du néant qui viennent faire de la concurrence déloyale à votre argent !
[NDLR : Savez-vous que vous pouvez profiter de la "guerre des devises" à laquelle se livrent les pays développés et surendettés ? Notre spécialiste américain, Jim Rickards, vous livre sa méthode ici.]

Donald Trump, président-élu, a déclaré peu avant son investiture le "dollar trop fort". Lui aussi veut sa dose d'impôts magiques. Attendez-vous à un redoublement des hostilités dans la "guerre des devises"... Un jour ou l'autre, il faudra bien parler du bunker de protection qu'est l'or.

Attendez-vous aussi à ce que l'enquête européenne sur Mario Draghi n'aboutisse jamais.

Taxe foncière : trop d'erreurs !

Ne payez plus les yeux fermés – grâce à quelques techniques simples et légales, vérifiez votre feuille d'imposition... pour économiser des centaines d'euros année après année.

Tout est ici.

LES NOTES DE BILL BONNER

Pas folle, la guêpe Trump

Les cours des bons du Trésor ont grimpé et les rendements ont enregistré le 23 janvier leur plus forte chute journalière depuis plus de deux semaines.

Autrement dit, les investisseurs tournent le dos aux actions risquées et s'orientent vers les obligations, traditionnelles "valeurs refuges".

Le mini-boom de Trump semble s'estomper.

Le président Trump pourrait vraiment "partir en guerre" contre le Deep State. Et perdre.

Si cela devait se produire, les investisseurs se retrouveraient très certainement sous les tirs croisés.

Mais ne vous inquiétez pas. C'est très peu probable. La seule façon de mettre au pas le Deep State, c'est de le priver des financements dont il s'abreuve, issus de l'argent facile.

M. Trump ne l'a même pas suggéré. Cela ne va pas se produire, du moins pas volontairement.

La possibilité la plus probable : le lion du Queens va frayer avec les renards du marigot, sur les rives du Potomac... et ensemble, ils se régaleront des pauvres petits agneaux qui l'ont élu.

Les romanciers inventent souvent des personnages. Ils les placent dans une situation donnée. Puis ils se demandent ce qu'ils pourraient bien faire.

"Le destin de l'homme est son caractère inné", disaient les Anciens.

Donc aujourd'hui, voici la question que nous nous posons : que pourrait bien faire Donald ?

Petit à petit, nous commençons à mieux comprendre M. Trump. C'est un vaurien doublé d'un mufle, un arriviste coriace venu des confins de l'East River, malin et égocentrique. Mais nous le disons avec autant d'admiration que de dégoût.

Petit à petit, nous voyons un peu mieux ce qu'il pourrait faire. Il est ce qu'il est. Il fera ce qu'il fera.

Nous ne le critiquons pas, peut-être qu'il est exactement ce qu'il nous faut. Tout empire doit s'achever un jour. Trump est peut-être l'homme de la situation.

Des hommes d'argent et des gendarmes dans sa poche

Tout de suite après sa victoire électorale, M. Trump a convié dans son QG de la Trump Tower, dans le centre de Manhattan, les bestioles les plus puissantes du marigot : les financiers et les militaires.

Il a peuplé son cabinet d'anciens de Goldman et du Pentagone. Puis il a fait marche arrière sur la réduction des prestations sociales promises par l'Obamacare, en disant que son nouveau plan offrirait une couverture bien meilleure pour tous les moutons.

Et à présent, Rick Perry (ancien gouverneur du Texas) choisi par Trump pour diriger le département de l'énergie, déclare que lorsqu'il a plaidé en faveur de la suppression de ce même département, au cours de la campagne présidentielle de 2012, il ne savait pas à quel point il était important.

Voici ce que Perry a déclaré, lors de son audition de confirmation, la semaine dernière :

"En fait, après avoir pris connaissance des innombrables fonctions vitales du Département de l'Energie, je regrette d'en avoir recommandé la suppression."

Pas folle, la guêpe Trump.

Protégé par la puissance financière, l'artillerie lourde, les géants pétroliers et pharmaceutiques, il pourra cogner librement sur les ressortissants plus modestes du Deep State : universitaires, médias, bureaucratie, affaires, entreprises et menu fretin.

Ni républicain ni démocrate, ni adepte du social-libéralisme, ni conservateur, voilà l'essence du Trumpismo : maintenir les compères en équilibre instable tout en demeurant le héros du petit peuple.

Pour le plus grand bonheur de ses supporters aux casquettes rouges, la Team Trump s'en prendra à quelques ennemis symboliques "du peuple" et laissera l'argent se déverser sur les initiés les plus puissants.

Quelle sera la conséquence ? Un boom à Wall Street ? Une croissance de 4% du PIB ? Une dépression catastrophique ?

Qui sait ? Les présidents chanceux sont meilleurs que ceux qui sont intelligents. Or M. Trump a de la chance, c'est bien connu. Pour lui, cela pourrait même être les deux.

LES NOTES DE NICOLAS PERRIN

L'entreprise devrait être une ONG humanitaire selon Jean-Luc Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon passe pour un homme passionné. Chacune de ses interventions est une occasion supplémentaire de nous témoigner cette "colère" que la vie lui inspire et dont il explique qu'il est incapable de se l'enlever. Jusque sur Twitter, sa communication singe un style XIXe siècle, utilisant cette tournure archaïque du verbe "chaut". Hélas, un zélé administrateur de communication n'ayant pas assez lu Zola transforma le verbe désuet en adjectif.

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Peu importe la grammaire, ce qui compte pour le député européen, c'est que ses propos sentent bon le Second Empire et la IIIe République. Et, quitte à faire dans le Zola, autant faire passer Jean-Luc Mélenchon et son équipe pour "les descendants des doux, des solidaires, des préoccupés des autres", dans un manichéisme totalement assumé.

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Et devinez qui l'on retrouve en face, aux premiers rangs des oppresseurs ? Toujours les mêmes : les chefs d'entreprise, a fortiori s'ils sont riches.

Une entreprise est-elle "d'abord un collectif humain", comme le prétend Jean-Luc Mélenchon ?

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Si l'on enfermait Jean-Luc Mélenchon, Jean-Christophe Cambadélis et Jean-Marc Ayrault dans une pièce avec des feuilles blanches et quelques stylos, et que l'on revenait 48 heures plus tard, pensez-vous que l'on se verrait délivrer le pitch d'une start-up prometteuse ? A mon avis, on aurait toujours zéro entrepreneur et trois socialistes, dont deux repris de justice.

Il ne suffit donc pas de rassembler des individus, aussi compétents soient-ils, pour faire une entreprise.

Une entreprise, c'est d'abord un ou plusieurs individus qui se regroupent avec la volonté de prendre des risques en vue de gagner de l'argent.
[NDLR : C'est en investissant dès maintenant une mise de fonds modeste dans ces entreprises en croissance que vous pourrez vous constituer une retraite de ministre. Comment faire ? Retrouvez toutes les explications en cliquant ici.]

Ces individus auront plus ou moins de facilité à entreprendre leur activité en fonction des règles du jeu imposées par l'Etat, en particulier sur les plans réglementaire, fiscal et social. Mais en aucun cas ça n'est "la gauche qui a développé l'entrepreneuriat en France", comme le prétend la Secrétaire d'Etat chargée du Numérique et de l'Innovation Axelle Lemaire. Ce ne sont pas les hommes politiques, qu'ils soient de gauche ou de droite, qui développent l'entreprenariat, mais les individus prêts à porter un risque.

La morale a-t-elle quelque chose à faire là-dedans ?

"C'est immoral d'être milliardaire", déclarait Jean-Luc Mélenchon à L'Obs le 9 janvier à propos de Gérard Mulliez, le fondateur du groupe Auchan.

En bon lecteur de Picketty, Jean-Luc Mélenchon s'imagine le milliardaire capitaliste en hériter à cigare et haut de forme exploitant le prolétariat, tel que caricaturé pendant les grandes heures du communisme. Le candidat à la présidentielle n'admet pas l'idée que dans la grande majorité des cas, les milliardaires se sont constitués eux-mêmes leur fortune et qu'une grande partie de celle-ci est constituée des actions de leur groupe, qui donne du travail à des millions de personnes. Pourtant, ce mythe du milliardaire rentier qui thésauriserait sa fortune a déjà été démonté en long, en large et en travers.

Par ailleurs, l'Homme serait-il en train de préparer la colonisation de Mars (SpaceX), de travailler à la création de véhicules électriques efficaces et financièrement accessibles (Tesla Motors) ou encore au développement d'un TGV fonctionnant à l'énergie solaire et permettant aux passagers de se déplacer à 1 200 km/h dans des capsules (Hyperloop) si Jean-Luc Mélenchon avait pu "tout prendre" à Elon Musk "au-delà de 360 000 euros par an" ? Et pour faire quoi, d'ailleurs... les injecter dans la SNCF ?

On remarquera au passage que les entreprises d'Elon Musk sont bien la preuve s'il en fallait que, contrairement à ce que prétend Mélenchon, le capitalisme peut effectivement "être vert", mais passons.

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L'idéologie de Jean-Luc Mélenchon étant le communisme, l'efficacité importe peu. Certains individus sont beaucoup plus riches que d'autres et c'est ce qui le révolte. Tant pis si le capitalisme et le commerce international ont permis au monde de passer en moins de deux siècles d'une pauvreté quasi généralisée à un monde plus riche et plus égalitaire. Tant qu'il restera des milliardaires, Jean-Luc Mélenchon sera "en colère".

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En novembre 1990, Margareth Thatcher répondait à la Chambre des Communes à un député qui l'interrogeait sur la question des inégalités :

"Ce que dit l'honorable député, c'est qu'il serait préférable que les pauvres soient plus pauvres à condition que les riches soient moins riches. De cette façon, on ne sera jamais capable de créer de la richesse pour de meilleurs services sociaux tels que les nôtres. [...] C'est cela, la politique progressiste ! Peu importe que l'honorable député ne l'ait pas voulu ainsi, mais c'en est le résultat."

Si le Code du travail est si gros, c'est à cause des libéraux !

Aux dernières nouvelles, Jean-Luc Mélenchon tolère encore la propriété privée et la liberté d'entreprendre. Sous réserve d'un certain nombre de conditions, néanmoins.

Globalement, le droit du travail doit être remanié de manière à ce que "les salariés [aient] des droits plus grands". Par exemple, s'ils avaient "un droit de remontrance sur la direction de l'entreprise", tout fonctionnerait beaucoup mieux, nous explique Jean-Luc Mélenchon. Les entrepreneurs apprécieront.

Le tribun nous révèle de surcroît que si le Code du travail est tellement gros, c'est "parce que les libéraux y ajoutent sans cesse des exceptions !". Mais bien sûr. "Enlevez le Code travail et vous verrez bien ensuite si vous arrivez à organiser le travail !", renchérit-il.

Justement, voyons ce qu'il en est en Suisse, où il n'y a pas de Code du travail mais des lois éparses lesquelles, une fois rassemblées au sein du Code des obligations (qui intègre le Code du commerce), regroupe 492 pages. En France, le Code du travail Dalloz 2016 comporte 3 809 pages. Il inclut non pas les exceptions malicieusement intégrées par "les libéraux", mais des commentaires et la jurisprudence. Le Code du commerce Dalloz fait quant à lui 3 836 pages. Précisons que ces chiffres ne proviennent pas du site du MEDEF, mais de celui de Libération. Nous voilà à plus de 7 600 pages d'un côté de la frontière et moins de 500 pages de l'autre. On plaint ces pauvres frontaliers français qui en sont réduits à aller se faire exploiter en Suisse dans des conditions inhumaines. Ils ignorent sans doute qu'ils seraient beaucoup mieux protégés en France.

Jean-Luc Mélenchon voudrait faire passer "les libéraux" pour des personnes dépourvues de la moindre once d'humanité. Et pourtant, comme le rappelait Jean-François Revel, c'est le libéral Guizot qui fit voter la première loi destinée à limiter le travail des enfants dans les usines. C'est Frédéric Bastiat qui s'est exprimé le premier à l'Assemblée pour que soit reconnu le principe du droit de grève. Et c'est le libéral Emile Ollivier qui permit d'ouvrir la voie au syndicalisme.