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Les grandes orientations du budget 2015 vont être dévoilées, et de sérieuses questions se posent sur le patron des services municipaux et intercommunaux.
 
 
Avec le maire (élu) et le directeur de cabinet (politique coopté), le directeur général des services -DGS- Jean-Luc Bœuf (administratif choisi) est une personne clé.
 
Alors que les pratiques financières passées du DGS font le buzz dans le marigot du monde des affaires publiques, je suis profondément inquiet de la possible dérive dans la gestion locale.
 
Pour exemple, en octobre 2008, un rapport approfondi de la Chambre régionale des comptes de Franche Comté a pointé les écarts de gestion de Jean-Luc Bœuf, alors directeur général des services du conseil régional éponyme.
 
Rénovation luxueuse de son bureau, voyage à Cayenne, formation à 18 000 euros.., les abus ont été tels que la Présidente de région PS lui a demandé un remboursement des frais injustifiés.
 
La ligne de défense « je n'ai rien à justifier parce que tout a été payé » a peu convaincu le juge qui statuait en diffamation, et a estimé qu' « en agissant ainsi témérairement et avec une certaine mauvaise foi, Jean-Luc Bœuf doit donc être condamné pour abus de constitution de partie civile ».
 

Au delà de cette seule illustration, « blacklisté » partout et récemment écarté de la direction générale de la Région Bourgogne « parce qu’il avait des casseroles »le maire Ludovic Jolivet a pourtant choisi de présenter Jean-Luc Boeuf aux élus de la majorité le 14 juin passé.
 
Depuis son arrivée, il s'est taillé un régime indemnitaire sur mesure à plusieurs milliers d'euros, avec prestations de conseil au CCAS à la clé.
 
En parallèle, Jean-Luc Bœuf a pointé les « conséquences des revalorisations des carrières des agents de catégorie C» sur les finances locales. Ces petits salaires de la fonction publique territoriale assurent les missions opérationnelles (ATSEM des écoles, animateurs, personnel de cantine, agents d'entretien, techniciens, auxiliaire de puériculture).
 
Pourquoi incriminer le premier maillon du service public local, qui exerce dans des conditions souvent ingrates et en temps partiel, sans même se montrer exemplaire?

 

L'orthodoxie budgétaire ne semble pas toucher le plus haut niveau de la gouvernance locale.

 

Je pense aussi aux -9,4% imposés sur les subventions associatives, écheveau culturel et solidarités en premier lieu, singulièrement utiles en moment de crise pour amortir le contrecoup.
 

 

Suite à mon échange avec le maire, je tiens à rendre publique ma demande de transparence sur les rémunérations du Directeur général des services, de ses Directeurs adjoints, et du Directeur de cabinet.
 
Le refuser, entamerait d'autant le sérieux et le devoir d'exemplarité du triumvirat à la tête des affaires locales.

 

Jérôme Abbassene.