Le FRUD intrigue les Américains
LOI du 23 Mai 2014
Ces derniers temps, diplomates et militaires américains interrogent beaucoup leurs interlocuteurs sur la rébellion afar du FRUD et ses alliés dans la région.
Washington ayant ancré durablement sa présence militaire à Djibouti, ses diplomates et militaires sont très attentifs à tous les types de risques qu'ils pourraient encourir dans ce pays. Depuis quelques temps, ils s'intéressent tout particulièrement au Front pour la restauration de l'unité et de la démocratie (FRUD, rébellion afar dans le Nord du pays), qui prône la lutte armée et dont l'impact pourrait s'amplifier si le président Ismaïl Omar Guelleh (IOG) continue à fermer la porte aux réformes démocratiques et à réprimer systématiquement l'opposition civile de l'Union pour le salut national (USN).
Ainsi, des représentants de l'ambassade des Etats-Unis à Djibouti et de l'armée américaine sont partis à la chasse aux informations, lors de leurs déplacements dans les districts de Tadjourah, d'Obock et de Dikhil. Ils ont cherché à évaluer le nombre des combattants du FRUD, le soutien dont le mouvement dispose parmi les Afar de Djibouti, d’Érythrée et d’Éthiopie, mais aussi son influence auprès des notables afar, et tout particulièrement ses liens avec le sultan de Rahaita, Abdoulkader Daoud, qui est interdit de séjour à Djibouti. Autre point que les responsables américains ont essayé d'élucider : les relations entre l’USN et ce mouvement armé.
Cette recherche d'informations semble être concertée, car selon nos informations, durant sa visite à Addis-Abeba, début mai, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a également interrogé les dirigeants de l'Ethiopian People's Revolutionary Democratic Front (EPRDF, coalition gouvernementale éthiopienne) sur les alliances du FRUD dans la région et sa position vis-à-vis des États-Unis. En conséquence, les responsables des services de renseignement éthiopiens ont demandé à plusieurs de leurs ambassades à l'étranger d'enquêter sur le FRUD, ses dirigeants et ses éventuels liens avec l’Érythrée.
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Les meilleurs commentaires pour cet article
Ces diplomates et militaires devraient savoir que le plus grand risque que courent les USA à Djibouti est tout simplement de s'attirer l'animosité du peuple djiboutien par leur éventuel soutien à la dictature qu'il combat.
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