Djibouti : Maitre Zakaria Abdillahi Ali, président de la ligue djiboutienne
des droits de l'homme
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Libération de Maitre Zakaria Abdillahi Ali, président de la ligue djiboutienne des droits de l'homme et ses codétenus!
Après avoir été détenu pendant plus de 72 heures, Me ZAKARIA ABDILLAHI ALI, ancien magistrat à la Cour d'appel de Djibouti, révoqué le 12 Mai 1996 sans passer devant le conseil supérieur de la magistrature (l'organe disciplinaire) pour avoir voulu respecter les textes en vigueur mais également député de l'opposition USN, défenseur des Droit de l'Homme et président de la ligue Djiboutienne des Droits de l'Homme (LDDH) ainsi que ses codétenus viennent d'être libérés.
Crédit photo : USN Djibouti
En photo : Maître Zakaria en compagnie de Maître Djama Amereh Maidal (délégué de l’USN aux relations extérieures), de Mohamed Daoud Chehem (président du Parti djiboutien pour le développement PDD), de Daher Ahmed Farah (Porte parole de l'USN et président du Parti MRD) et de plusieurs autres leaders de l'USN.
Le régime dictatoriale de Guelleh panique et fait marche arrière.
Sous la contrainte des organisations internationales (FIDH et OMCT), de l'ODDH, organisation protection et défense des droits humains œuvrant à Djibouti, mais également de la rue, sous la bannière du Mouvement des jeunes de l'opposition (MJO) qui n'ont pas ménagé leurs efforts durant toute la nuit d’hier soir à Balbala et qui mobilisa l'effectif impressionnent de 500 policiers.
Une belle victoire, la lutte n'est pas finie !!!
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24 janvier 2014 : Djibouti, arrestation de Maitre ZAKARIA, président de LDDH et 2 français
Selon le site d'information La Voix De Djibouti, proche de l'opposition, Maître Zakaria Abdillahi Ali, député de l'opposition, ainsi que trois touristes (2 amis de nationalité française et un djiboutien) et 2 élus locaux de la ville d'Ali-Sabieh ont été arrêté cet après-midi (jeudi 23 janvier 2014) aux alentours de 16H à Ali-Sabieh.
Le journal La Voix De Djibouti publie sur son site cette alerte et note :
" Arrestation par les gendarmes d’Ali-Sabieh de Maître Zakaria Abdillahi Ali, de trois touristes (deux amis français et un jeune Djiboutien) ainsi que de deux élus de la ville Aujourd’hui jeudi 23 janvier 2014 à 16 heures, à Ali-Sabieh-ville, au Sud-est de la République de Djibouti, les gendarmes de la brigade locale ont illégalement interpellé Maître Zakaria Abdillahi Ali, avocat, député de l’opposition USN et défenseur des droits de l’Homme djiboutien (il préside la Ligue djiboutienne des droits humains ou LDDH) ainsi que deux amis français et un jeune Djiboutien prénommé Djibril venus là en touristes. Ils ont également arrêté le député USN Mahdi Ali Waberi et le député suppléant Ibrahim Dirir Farah, tous deux élus de la région d’Ali-Sabieh. C’est au moment où l’avocat (qui défend en tant que tel l’USN et ses membres victimes de la répression arbitraire du régime) et ses amis touristes se sont arrêtés pour dire bonjour au député Waberi et au député suppléant Farah que tout le monde a été interpellé. Toutes les six personnes ont été conduites à la brigade de gendarmerie où elles se sont vu confisquer leurs téléphones portables et autres objets personnels, puis placées en garde à vue. Les deux élus ont été relâchés à 17h 45 avec injonction de se présenter demain à midi à la brigade tandis que Maître Zakaria et les trois touristes ont été refoulés de la ville par la route sous escorte gendarmique. Au moment où nous publions cette alerte, l’avocat, les deux français dont nous ne connaissons pas encore l’identité et le jeune Djiboutien ne sont pas joignables. Nous ignorons donc quel est leur sort final. Nous alertons les organisations de défense des droits de l’Homme ainsi que les autorités djiboutiennes et françaises sur cette interpellation illégale ainsi que sur la détention, les confiscations d’objets et l’expulsion arbitraires qui ont suivi."
Le site note d'autre part que :
"Que Maître Zakaria Abdillahi Ali est détenu à la Section de recherche et de documentation (SRD) de la Gendarmerie, dans la capitale djiboutienne. Nous ignorons pour l'instant si ses trois amis touristes (deux Français et un jeune Djiboutien) sont détenus avec lui."
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24 janvier 2014 : Deux touristes français arrêtés à Djibouti
Deux touristes français et le président de Ligue djiboutienne des droits de l'homme (LDDH) ont été arrêtés jeudi à Djibouti, déplore vendredi l'Union pour le Salut National, la coalition qui regroupe les partis de l'opposition au régime du président Guelleh.
Maître Zakaria Abdillahi Ali, député de l'USN et président de la Ligue djiboutienne des droits humains, a été arrêté à Ali-Sabieh (sud-est), en même temps que deux amis français, leur chauffeur djiboutien et deux élus de la région, alors que l'avocat et les deux Français étaient en conversation avec les deux élus, rapporte le représentant de l'USN auprès de l'Union européenne, Ali Deberkale. Il n'a accès ni à sa famille, ni à un médecin, et a entamé une grève de la faim pour protester contre l'illégalité de son interpellation. Les deux Français et leur chauffeur djiboutien sont détenus avec lui.
"Depuis la victoire volée de l'USN aux élections législatives de février 2013, la répression qui s'abat sur les opposants et la population djiboutienne va croissant", souligne M. Deberkale. "Les ONG parlent de meurtres, de tortures, d'arrestations et d'emprisonnements arbitraires, de harcèlement, de menaces... La France persiste à apporter son soutien à la dictature et à son régime au pouvoir depuis 36 ans, au nom de ses intérêts militaires. Je condamne vivement cette arrestation politique et espère que cette provocation incitera enfin la France à reconnaître que la situation qui prévaut depuis un an à Djibouti est catastrophique et nécessite une réaction ferme."
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25 Janvier 2014 : Communiqué de presse du Mouvement des jeunes de l'opposition (MJO)
CE SOIR LES JEUNES DE BALBALA, EN GUISE DE SOUTIEN A LEUR AVOCAT MAITRE ZAKARIA ABDILLAHI ALI, EMPRISONNE PAR LA GENDARMERIE (SRD), ONT BRULER DES PNEUX SUR LA ROUTE D'ARTA. DURANT UNE VINGTAINE DE MINUTE LA CIRCULATION ETAIT BLOQUER SUR LES DEUX VOIX DE CETTE ROUTE. DES GROSSES PIERRE ONT ETE JETES SUR LA ROUTE POUR BLOQUER AUSSI LA ROUTE. LES JEUNES SCANDAIENT :
" Libérer Notre Avocat "
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24 Janvier 2014 : Communiqué de presse de la FIDH
Djibouti : la FIDH exige la libération de Me Zakaria Abdillahi de la LDDH
Source: http://www.fidh.org/fr/afrique/djibouti/14521-djibouti-la-fidh-exige-la-liberation-de-me-zakaria-abdillahi-de-la-lddh
La FIDH s’insurge contre l’arrestation, le 23 janvier 2014 de Me Zakaria Abdillahi, président de la Ligue djiboutienne des droits humains (LDDH), son organisation membre à Djibouti.
Notre organisation exige sa libération immédiate et inconditionnelle ainsi que celle des personnes arrêtées avec lui. Me Zakaria Abdillahi défend en tant qu’avocat et président de la LDDH de nombreux militants politiques.
« Les autorités djiboutiennes doivent libérer immédiatement et sans condition Me Zakaria Abdillahi dont la seule faute est de défendre inlassablement les dizaines d’opposants et de journalistes arrêtés et emprisonnés à longueur de temps à Djibouti » a déclaré Karim Lahidji, président de la FIDH. « En emprisonnant Me Zakaria Abdillahi les autorités djiboutiennes veulent neutraliser un des seuls avocats et défenseurs indépendants à Djibouti » a-t-il ajouté.
Le 23 janvier 2014 vers 16h, Me Abdillahi a été arrêté par des gendarmes à Ali-Sabieh, au sud-est de Djibouti en compagnie de deux de ses amis français, son chauffeur djiboutien Djibril ainsi que MM. Mahdi Ali Waberi et Ibrahim Dirir Farah, deux élus de l’Union pour le salut nationale (USN) de la région d’Ali-Sabieh auxquels ils étaient en train de rendre visite. Si les deux élus ont été libérés le même jour, Me Abdillahi, ses deux amis et son chauffeur ont été transférés dans la soirée à la capitale Djibouti-ville et restent détenus à la Section de recherches et de documentation (SRD) de la gendarmerie, sans accès à leurs familles, ni à un médecin ou un avocat.
Le 24 janvier 2014, Me Zakaria Abdillahi a entamé une grève de la faim afin de protester contre sa détention arbitraire.
Me Zakaria Abdillahi, est avocat et président de la Ligue djiboutienne des droits humains (LDDH). Il est l’avocat de nombreux membres de l’opposition djiboutienne, de journalistes et défenseurs des droits humains victimes d’actes de harcèlement et de répression de la part des autorités. Depuis plusieurs semaines et en lien avec ses activités de défense des droits humains, Me Abdillahi recevait des menaces de mort et subissait des pressions. Le 16 janvier 2014, il témoignait que « tous les jours je me rends dans les lieux de détention et au tribunal pour tenter d’assister légalement les détenus d’opinion arrêtés, mais on ne me laisse jamais avoir accès aux gardés à vue en violation flagrante de l’article 10 de la Constitution qui garantit l’assistance d’un avocat ».
Cette arrestation, condamnée par l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits l’Homme, intervient dans un climat d’intensification de la répression policière et judiciaire à l’encontre des partis politiques d’opposition, des journalistes indépendants et des défenseurs des droits de l’Homme, qu’a aussi condamné le 22 janvier 2014, Mme Reine Alapini Gansou, la Rapporteur spéciale pour les défenseurs des droits de l’Homme de la Commission africaine des droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) de l’Union africaine.
Rappel des faits
Depuis le début du mois de décembre 2013, des dizaines de dirigeants et militants de l’opposition ont été arrêtés et certains condamnés. Fréquemment, les gardes à vues de militants arrêtés se prolongent au-delà de la durée légale parfois jusqu’à 11 ou 17 jours comme ce fut le cas pour Oumar Waberi et Mohamed Gadito Chehem. Si ces derniers ont été finalement relaxés grâce à leur avocat de nombreux autres demeurent en détention pour avoir affirmé leurs opinion et n’ayant pas pu être assisté de leur conseil. Des actes de tortures, de traitement dégradant et inhumains sont régulièrement signalés dans les lieux de détention à Djibouti et plusieurs militants sont morts en détention à Djibouti ces dernières années, dont le dernier en date, Mohamed Elmi Rayale, militant de l’USN décédé à la prison de Gabode le 29 août 2013. Fin février 2013, la contestation du déroulement des élections législatives avaient donné lieu à d’importantes manifestations de l’opposition violemment réprimées. Depuis lors, les arrestations et les procès se succèdent à Djibouti contre les opposants. En septembre 2013, la LDDH et la FIDH par la voix du président de la LDDH, Me Zakaria Abdillahi, avaient interpellé le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies sur la situation dramatique des droits humains, et en particulier des libertés politiques, publiques, syndicales ainsi que la persistance de la pratique de la torture à Djibouti.
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24 Janvier 2014 : Communiqué de presse de l’Observatoire pour la protection
des défenseurs des droits de l’Homme
Djibouti : Détention au secret de Me Zakaria Abdillahi, président de la Ligue djiboutienne des droits humains
L’Observatoire a été informé de sources fiables de l’arrestation et de la détention au secret de Me Zakaria Abdillahi, président de la Ligue djiboutienne des droits humains (LDDH).
L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), vous prie d’intervenir de toute urgence sur la situation suivante à Djibouti.
Description de la situation :
Selon les informations reçues, le 23 janvier 2014, Me Zakaria Abdillahi a été arrêté par des gendarmes à Ali-Sabieh, au sud-est de Djibouti. Deux de ses amis français, son chauffeur djiboutien ainsi que deux élus de la principale coalition de l’opposition, l’Union pour le salut national (USN), de la région d’Ali-Sabieh ont également été interpellés à cette occasion.
Si les deux élus ont été libérés le jour même, Me Abdillahi, ses deux amis et son chauffeur ont été transférés à la capitale Djibouti-ville et restent à ce jour détenus incommunicado dans une cellule de la Section de recherches et de documentation (SRD) de la gendarmerie, sans accès à leur famille, ni à un médecin ou leur avocat. Selon les informations reçues, Me Abdillahi aurait entamé une grève de la faim le 24 janvier 2014 pour protester contre sa détention arbitraire.
Depuis plusieurs semaines et en lien avec ses activités de défense des droits humains, Me Abdillahi recevait des menaces de mort et des pressions. Ce dernier est en effet l’avocat de plusieurs membres de l’opposition djiboutienne victimes d’actes de harcèlement et de répression de la part des autorités.
L’Observatoire dénonce cette détention arbitraire et craint qu’elle ne soit motivée qu’en raison des activités de défense des droits de l’Homme de Me Abdillahi. L’Observatoire appelle les autorités djiboutiennes à libérer Me Zakaria Abdillahi de manière immédiate et inconditionnelle.
L’Observatoire appelle plus généralement les autorités djiboutiennes à mettre un terme aux détentions et autres actes de répression, dans un contexte caractérisé par une recrudescence des arrestations et du harcèlement contre les opposants politiques, les journalistes et les militants des droits de l’Homme, contexte également condamné le 22 janvier 2014 par Mme Reine Alapini Gansou, Rapporteure spéciale pour les défenseurs des droits de l’Homme de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP) de l’Union africaine.
Actions requises :
L’Observatoire vous prie d’intervenir auprès des autorités de Djibouti et de leur demander de :
• Garantir en toutes circonstances l’intégrité physique et psychologique de Me Zakaria Abdillahi, des trois autres personnes détenues à ses côtés, et de tous les défenseurs des droits de l’Homme djiboutiens ;
• Libérer de manière immédiate et inconditionnelle Me Zakaria Abdillahi et les trois autres personnes détenues à ses côtés ;
• Garantir, dans l’intervalle, l’accès immédiat et inconditionnel de Me Zakaria Abdillahi à ses proches, à un médecin et à un avocat ;
• Mettre un terme à toute forme de harcèlement à l’encontre de Me Zakaria Abdillahi, ainsi qu’à celle de tous les défenseurs des droits de l’Homme à Djibouti, afin qu’ils puissent mener leurs activités de défense des droits de l’Homme librement et sans entrave ;
• Se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998, et plus particulièrement à son article 1 qui dispose que “chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, de promouvoir la protection et la réalisation des droits de l’Homme et des libertés fondamentales aux niveaux national et international” ; son article 6(b), qui dispose que “chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres de publier, communiquer à autrui ou diffuser librement des idées, informations et connaissances su tous les droits de l’Homme et toutes les libertés fondamentales” ; et son article 12.2, qui dispose que “l’État prend toutes les mesures nécessaires pour assurer que les autorités compétentes protègent toute personne, individuellement ou en association avec d’autres, de toute violence, menace, représailles, discrimination de facto ou de jure, pression ou autre action arbitraire dans le cadre de l’exercice légitime des droits visés dans la [...] Déclaration” ;
• Plus généralement, se conformer aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés par Djibouti.
Adresses :
· Son Excellence Ismail Omar Guelleh, Président de la République, Palais Présidentiel, BP 6, Djibouti Ville, République de Djibouti. Tel / Fax : 00 253 35 50 49 / 00 253 35 02 01.
· Monsieur Ali Farah Assoweh, Ministre de la Justice, des affaires pénitentiaires et musulmanes, chargé des droits de l’Homme, BP 12, Djibouti Ville, République de Djibouti. Tel / Fax : 00 253 35 54 20
· Monsieur Maki Omar Abdoulkader, Procureur de la République, Tel / Fax : 00 253 35 69 90.
· S.E. Mohamed Siad Doualeh, Ambassadeur, Mission permanente de Djibouti auprès de l’Office des Nations unies à Genève, 19 chemin Louis Dunant, 1202 Genève, Suisse, Fax : + 41 22 749 10 91. Email : mission.djibouti@djibouti.ch
· Ambassade de Djibouti à Bruxelles, 204 avenue F.D. Roosevelt, 1050 Bruxelles, Belgique, Fax : + 32 2 347 69 63 ; Email : amb_djib@yahoo.fr
Prière d’écrire également aux représentations diplomatiques de Djibouti dans vos pays respectifs.
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Genève-Paris, le 24 janvier 2014
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25 Janvier 2014 : Communiqué de presse ODDH
Mail :oddh.djibouti@gmail.com
Compte Twitter : @oddh_djibouti
Djibouti : Inquiétudes sur les violations répétées des droits humains
Les arrestations ciblées, abusives et arbitraires, l’augmentation des atteintes aux droits humains, les entraves à la liberté d’expression et les multiples tentatives de musellement de l’opposition politique font craindre le pire à Djibouti. D’autre part le renforcement du pouvoir de la police, de la gendarmerie et des renseignements face à un système judiciaire garant des libertés n’est pas de nature à contribuer à l’avènement d’un état de droit.
1. Arrestation et détention de Maitre Zakaria, un pas de plus dans l’arbitraire
Déjà plus de 48h que Maitre Zakaria Abdillahi Ali, avocat au barreau de Djibouti, président de la LDDH et député élu de la coalition de l’opposition USN, est détenu toujours dans la brigade Nord de la Gendarmerie dans la section SRD. Il a été arrêté en compagnie de 2 amis français et de leur chauffeur djiboutien le jeudi 23 janvier 2014 vers 16h30 dans la région d’Ali-Sabieh par la gendarmerie, ils ont été transférés à la brigade Nord de Djibouti le soir même.
Nous venons d’apprendre que Maitre Zakaria et ses codétenus ont été présentés ce samedi après-midi au parquet de Djibouti. Les 2 amis français de Maitre Zakaria ont été relaxés alors que lui et le chauffeur djiboutien ont été reconduits dans les locaux de la SRD de la Gendarmerie.
2. Arrestation et détention arbitraires de Dirir Said Iyeh
Dirir Said Iyeh , un des membres fondateurs de l’ODDH, candidat à la députation sur la liste de la coalition de l’opposition USN et travailleur indépendant est détenu illégalement au 5ème arrondissement de Balballa depuis vendredi 24 janvier 2014.
Selon les informations reçues, c’est le vendredi 24 janvier 2014 vers 13H30 qu’il a été arrêté à son domicile et puis placé en garde-à-vue. Selon les mêmes sources son avocat s’est vu refuser l’autorisation de le rencontrer en violation des textes de la république. D’ailleurs, ce samedi soir les membres de l’ODDH qui sont allés au 5ème arrondissement de Balballa pour s’enquérir des nouvelles de Dirir se sont vus refuser
Son avocat s’est vu refuser l’autorisation de le rencontrer, en violation du Code de procédure pénale.
Ces faits interviennent dans un contexte de répression croissante des membres de l’USN et de multiplication des actes d’intimidation visant les militant(e)s de l’USN qui sortent massivement chaque Vendredi après la prière pour dénoncer la dictature qui règne sans partage depuis de le voir.
L’ODDH appelle au pouvoir public à la libération immédiate et sans condition de Me Zakaria et de Dirir Said.
L’ODDH est profondément préoccupé par la multiplication des arrestations arbitraires des simples citoyens, des opposants et des défenseurs des droits humains.
L’ODDH recommande au pouvoir de se conformer aux dispositions constitutionnelles relatives à la protection des citoyens, au respect des libertés fondamentales, à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, au Pacte international relatif aux droits civils et politiques ainsi qu’à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
Agir pour la démocratie, la dignité et la justice.
Le Président de l’ODDH
Farah Abdillahi Miguil
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26 Janvier 2014 14:15 GMT : Message du Mouvement des jeunes de l'opposition
NOUS VENONS D'APPRENDRE QUE LA REPRESSION CONTINUE A DANS LE QUARTIER DE BALBALA - HAYABLEY.
Arrestation de :
1- AICHA DIRIR BILEH, militante USN et habitante d Hayabley.
2- ADEN ALI GUEDI, militant USN et habitant de Hayabley.
3- SAADA DJAMA AOULED , militante USN et habitante de Hayabley.
Nous condamnons ces arrestations illégale et la détention de ces démocrates.
VIVE USN.
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26 Janvier 2014 15:29 GMT : Arrestation du journaliste Maydane Okiye de la voix de Djibouti
Nous exigeons sa libération immédiate et sans condition !
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26 Janvier 2014 15:29 GMT : Message de Huno Djibouti au CNDH Djibouti
Pour @CNDHDJIBOUTI Cndhdjibouti Cndh : Garder pour vous ces réjouissements d'hypocrites, c'est avant qu'il fallait faire votre travail !
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26 Janvier 2014 16:46 GMT : L'ODDH interpelle le CNDH Djibouti
@ODDH_Djibouti : Nous nous réjouissons pour une fois que la CNDH-Djibouti s’intéresse aux atteintes des droits humains à Djibouti.
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26 Janvier 2014 16:46 GMT : Alerte de LVD La Voix De Djibouti sur la énième arrestation du journaliste
Maydane Okiye
Alerte LVD: arrestation du journaliste Maydaneh Abdallah Okieh de La voix de Djibouti
Le journaliste Maydaneh Abdallah Okieh de La Voix de Djibouti a été arrêté aujourd'hui 26 janvier 2014 vers midi dans la capitale djiboutienne par la gendarmerie alors qu'il couvrait la libération de Maître Zakaria Abdillahi Ali, avocat, député USN et président de la Ligue djiboutienne des droits humains (LDDH), ainsi que de trois autres Djiboutiens dont un député et un député suppléant USN d'Ali-Sabieh (région du sud-est du pays), personnes qui étaient en garde à vue à la Section de recherches et de documentation (SRD) de la gendarmerie et dont le procureur de la République venait d'ordonner la mise en liberté. Le journaliste a été battu au moment de l'arrestation. Ce, devant témoins oculaires.
Le journaliste Maydaneh Abdallah Okieh a déjà été arrêté et détenu à plusieurs reprises. Il a, pour la dernière fois, été détenu cinq mois (du 19 mai au 19 octobre 2013) à la prison centrale de Gabode pour avoir posté sur son compte Facebook des images d'exactions de la police et une photo du commandant Elmi Daher Miguil de la police.
RSF l'a alors défendu.
A suivre...
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26 Janvier 2014 17:40 GMT : INFO de La Voix De Djibouti LVD
A Djibouti, le régime intensifie la répression anti-USN Depuis jeudi 23 janvier 2014, pas moins de 21 membres de l’USN ont été interpellés.
En effet, jeudi à Ali-Sabieh-ville (sud-est du pays), ont été arrêtés Maître Zakaria Abdillahi Ali, avocat, député USN de Djibouti-ville et président de la ligue djiboutienne des droits humains (LDDH), le député USN Mahdi Ali Waberi d’Ali-Sabieh et le député suppléant USN Ibrahim Dirir Farah de la même région. Interpellés en même temps que deux touristes français et un jeune djiboutien, ils n’ont été libérés qu’aujourd’hui 26 janvier 2014 en fin de matinée par le procureur de la République pour cause de dossier vide.
De même, 18 autres membres de l’USN ont été arrêtés depuis vendredi 24 janvier 2014 sont :
- Cheik Dirir Saïd Iyeh, interpellé vendredi 24 janvier 2014 à la sortie de la prière et détenu depuis lors au Commissariat de police du 5ème arrondissement de Balbala,
- Abdoulfatah Abdoulaziz et Issa Cheik Mohamoud, jeunes militants interpellés vendredi 24 janvier 2014 après la prière de vendredi à Ambouli et détenus depuis lors au Commissariat de police du 3ème arrondissement d’Ambouli,
- Dirieh Saïd Dirieh, membre dirigeant de l’USN, interpellé hier samedi 25 janvier 2014 à 9 heures par le commissariat de Hodan de Balbala où il était parti récupérer son véhicule personnel confisqué vendredi 17 janvier 2014 pour n’être relâché qu’à 14 heures.
Les militants USN suivant :
- Omar Hassan Waberi,
- Abdi Bouh Miguil,
- Mahdi Ali Elmi,
- Abdourazak Robleh Elmi,
- Hamza Farah Bouh,
- Eleyeh Farah Bouh,
- Youssouf Aden Omar,
- Kadar Ali Affasseh,
- Yacin Hassan Farah,
- Aicha Dirir Bileh,
- Saada Djama Aouled,
- Aden Ali Guedi,
- Djima Hagah Guelleh.
sont tous des habitants de Balbala, une banlieue populaire de la capitale djiboutienne, et tous interpellés ce matin dimanche 26 janvier 2014 par la police qui les détient depuis lors dans ses geôles.
Arrestation du journaliste Maydaneh Abdallah Okieh de La voix de Djibouti :
Maydaneh Abdallah Okieh, membre dirigeant de l’USN et journaliste de La voix de Djibouti est interpellé puis battu par des gendarmes, aujourd’hui vers midi dans la capitale, alors qu’il couvrait la libération de Maître Zakaria Abdillahi Ali et de ses trois co-détenus qui sortaient des cellules de la Section de recherches et de documentation (SRD) de la gendarmerie.
Il s’est vu confisquer son matériel de reportage dont un I-phone et jeté dans une cellule glauque de la SRD, Maydaneh Abdallah Okieh a déjà croupi à deux reprises à la prison centrale de Gabode : il a notamment été incarcéré cinq mois (du 19 mai au 19 octobre 2013) pour avoir posté sur son compte Facebook des images d’exactions de la police et une photo du commandant de police Elmi Daher Miguil dit Elmi Gess.
A suivre...
26 Janvier 2014 20:30 GMT : Communiqué de presse ODDH
Mail :oddh.djibouti@gmail.com
Compte Twitter : @oddh_djibouti
Djibouti : Toujours et encore des arrestations abusives et arbitraires.
Les arrestations se suivent à une cadence où il est très difficile de rendre compte sur la situation réelle et objective de ces atteintes aux droits humains et ces entraves à la liberté. A l’heure où nous mettons sous presse ce communiqué et selon les informations dont nous avons pu recueillir :
1. Abdoulfatah Abdoulaziz et Issa Cheik Mohamoud, interpellés le vendredi 24 janvier 2014 à Ambouli, sont toujours détenus au Commissariat de police du 3ème arrondissement de la Capitale.
2. Omar Hassan Waberi, Abdi Bouh Miguil, Mahdi Ali Elmi, Abdourazak Robleh Elmi, Hamza Farah Bouh, Eleyeh Farah Bouh, Youssouf Aden Omar, Kadar Ali Affasseh, Yacin Hassan Farah, Aicha Dirir Bileh, Saada Djama Aouled, Aden Ali Guedi et Djima Hagah Guelleh, interpellés ce matin dimanche 26 janvier 2014 par la police à Balbala, sont actuellement en détention. Ce sont tous des militants de l’USN (coalition de l’opposition).
3. Maydaneh Abdallah Okieh, journaliste de La Voix de Djibouti et cadre de l’USN, a été arrêté ce dimanche 26 janvier 2014 vers midi par la gendarmerie. Son matériel lui a été confisqué et il est actuellement détenu à la brigade Nord de Djibouti dans la Section Recherche et Documentation (SRD). Ce n’est pas la 1ère fois que Maydaneh est arrêté. D’ailleurs, il a été détenu à 2 reprises à la prison centrale de Gabode durant l’année 2013
L’ODDH appelle au pouvoir public à la libération de tous les prisonniers politiques pour trouver une issue de sortie à la crise postélectorale.
L’ODDH est profondément préoccupé par la multiplication des arrestations arbitraires des simples citoyens, des opposants et des défenseurs des droits humains.
L’ODDH recommande au pouvoir de se conformer aux dispositions constitutionnelles relatives à la protection des citoyens, au respect des libertés fondamentales, à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, au Pacte international relatif aux droits civils et politiques ainsi qu’à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
Agir pour la démocratie, la dignité et la justice.
Le Président de l’ODDH
Farah Abdillahi Miguil
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26 Janvier 2014 23:00 GMT : INFO de La Voix De Djibouti LVD
Lien : Du Journal LVD [La Voix de Djibouti] du 26 janvier 2014 - Edition No 184
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26 Janvier 2014 20:30 GMT : Communiqué de presse de l'USN
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28 Janvier 2014 00:24 GMT : Communiqué de presse de Maitre Zakaria Abdillahi
Après 4 jours de détention arbitraire et ce, en violation de l'immunité parlementaire, nous avons été conduits, deux amis français et un jeune Djiboutien, au tribunal dont j'avais l'habitude de plaider la cause des militants de l'opposition, defenseurs des droits humains et enfin les journalistes independants.
Dans le couloir du tribunal, le procureur de la Republique, en me serrant la main, m'a dit "Maître ZAKARIA, le procureur de la Republique vous presente ses excuses".
Ainsi va Djibouti.
Je remercie les militants et defenseurs des droits humains, ainsi que tous les djiboutiens, l'USN, la FIDH, le SM et tous les amis de la liberté pour leur mobilisation pour me sortir de l'arbitraire et de la négation des droits humains.
Merci encore à Mohamed Daoud, Me Meidal, Daher Ahmed Farah DAF, deputés Doualé et Ismael, Farah Abadid, Mohamed Ibrahim, Moustapha,la jeune Djoueira et lous les jeunes de MJO USN.
Le combat pour la democratie continue
Me ZAKARIA
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28 Janvier 2014 00:24 GMT : Communiqué de presse du syndicat de la magistrature
et du Syndicat des avocats de France
Depuis la tenue des élections législatives à la fin du mois de février 2013 à Djibouti, des dizaines de militants et dirigeants de l’opposition ont été interpellés, placés en garde à vue et emprisonnés. Le 29 août 2013, Mohamed Elmi Rayale, militant de l’Union pour le Salut National (USN – coalition des partis d’opposition djiboutiens) est mort en détention à la prison de Gabode.
La répression s’intensifie depuis le mois de décembre 2013 contre les avocats, les militants associatifs, les journalistes indépendants ou engagés dans la défense des libertés, qui sont arrêtés et parfois condamnés à de l’emprisonnement. Les gardes à vue se prolongent plusieurs jours, et les actes de tortures et les traitements dégradants se multiplient.
Zakaria Abdillahi, avocat, président de la Ligue djiboutienne des droits humains (LDDH) a été arrêté le 23 janvier 2014 en compagnie de deux français, alors qu’ils rencontraient deux membres de l’USN. Ils sont depuis détenus à la section de recherche et de documentation de la gendarmerie de Djibouti, sans accès à leur famille et sans accès à un avocat.
Zakaria Abdillahi est l’un des rares avocats qui osait défendre les membres de l’opposition djiboutienne, les journalistes et les défenseurs des droits humains victimes de la répression des autorités. Il a régulièrement témoigné de la violation répétée des droits de l’homme à Djibouti et notamment de l’impossibilité de faire respecter le droit à l’assistance d’un avocat pour les dizaines de militants arrêtés. En septembre 2013, il avait interpellé avec la FIDH le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies sur la situation dramatique des libertés politiques, publiques et syndicales à Djibouti et sur la persistance de la pratique de la torture. Il faisait l’objet depuis plusieurs semaines de pressions et de menaces de mort.
Le Syndicat des avocats de France et le Syndicat de la magistrature dénoncent la violation répétée des droits fondamentaux à Djibouti et la répression des opposants au régime en place. Ils exigent la libération immédiate de Zakaria Abdillahi et des personnes arrêtées avec lui.
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28 Janvier 2014 10:40 GMT : Communiqué de presse de l'OMCT sur la libération de Me ZAKARIA
et l'arrestation de Maydaney Abdallah Okiey
Djibouti: Libération de Me Zakaria Abdillahi et arrestation de M. Maydaneh Abdallah Okieh
Nouvelles informations
DJI 001 / 0114 / OBS 006.1
Libération / Arrestation /
Harcèlement / Mauvais traitements
Djibouti
28 janvier 2014
L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), a reçu de nouvelles informations et vous prie d’intervenir de toute urgence sur la situation suivante à Djibouti.
Nouvelles informations :
L'Observatoire a été informé de sources fiables de la libération de Me Zakaria Abdillahi, président de la Ligue djiboutienne des droits humains (LDDH) et député de la principale coalition de l’opposition, l'Union pour le salut national (USN), et de l'arrestation violente de M. Maydaneh Abdallah Okieh, journaliste à La Voix de Djibouti et membre dirigeant de l’USN.
Selon les informations reçues, le 26 janvier 2014 vers midi, Me Zakaria Abdillahi a été libéré de la Section de recherches et de documentation (SRD) de la gendarmerie de la capitale Djibouti-ville, suite à une décision du procureur de la République, ainsi que les trois personnes qui l'accompagnaient (cf. rappel des faits). Son téléphone portable et son ordinateur lui ont cependant été confisqués en violation de la loi protégeant les avocats et le secret professionnel.
Au cours de sa détention, Me Abdillahi aurait été accusé de « tentative d'intelligence avec une puissance étrangère », des charges qui, selon certaines informations, n'auraient finalement pas été retenues contre lui.
L'Observatoire a par ailleurs été informé de l'arrestation le 26 janvier 2014 de M. Maydaneh Abdallah Okieh, interpellé et battu par des gendarmes alors qu’il couvrait la libération de Me Zakaria Abdillahi et de ses trois co-détenus à la sortie de la SRD de la gendarmerie. M. Maydaneh Abdallah Okieh s’est vu confisquer son matériel de reportage dont un smartphone, puis a été conduit dans une cellule de la SRD, où il reste détenu à ce jour sans informations quant à l'existence éventuelle de charges à son encontre. M. Maydaneh Abdallah Okieh a été détenu à deux reprises par le passé à la prison centrale de Gabode, dont une fois du 19 mai au 19 octobre 2013 pour avoir posté sur son compte Facebook des images d’exactions commises par la police et une photo du commandant de police Elmi Daher Miguil.
L'Observatoire se félicite de la libération de Me Zakaria Abdillahi, mais appelle désormais les autorités djiboutiennes à mettre un terme à toute forme de harcèlement, y compris judiciaire, à son encontre. L'Observatoire appelle par ailleurs les autorités djiboutiennes à libérer M. Maydaneh Abdallah Okieh de manière immédiate et inconditionnelle en ce que sa détention ne vise qu'à sanctionner ses activités de défense des droits de l'Homme. Ces faits se déroulent dans un climat de répression à Djibouti où une vingtaine d'opposants auraient été arrêtés depuis le 24 janvier 2014.
Rappel des faits :
Le 24 janvier 2013, Me Zakaria Abdillahi a été arrêté par des gendarmes à Ali-Sabieh, au sud-est de Djibouti. Trois de ses amis, deux militaires français en vacances et un ami djiboutien, ainsi que deux élus de l'Union pour le salut national (USN) de la région d’Ali-Sabieh ont également été interpellés à cette occasion.
Si les deux élus ont été libérés le jour même, Me Abdillahi et ses trois amis ont été transférés à la capitale Djibouti-ville où ils ont été détenus incommunicado jusqu’au 26 janvier dans une cellule de la SRD de la gendarmerie, sans accès à leur famille, ni à un médecin ou leur avocat. Selon les informations reçues, Me Abdillahi avait entamé une grève de la faim le 24 janvier 2014 pour protester contre sa détention arbitraire. Ses trois amis ont été libérés en même temps que lui, le 26 janvier.
Depuis plusieurs semaines et en lien avec ses activités de défense des droits humains, Me Abdillahi recevait des menaces de mort et des pressions. Ce dernier est en effet l'avocat de plusieurs membres de l'opposition djiboutienne victimes d'actes de harcèlement et de répression de la part des autorités.
L'Observatoire appelle plus généralement les autorités djiboutiennes à mettre un terme aux détentions et autres actes de répression, dans un contexte caractérisé par une recrudescence des arrestations et du harcèlement contre les opposants politiques, les journalistes et les militants des droits de l'Homme, contexte également condamné le 22 janvier 2014 par Mme Reine Alapini Gansou, Rapporteure spéciale pour les défenseurs des droits de l'Homme de la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples (CADHP) de l'Union africaine.
Actions requises :
L’Observatoire vous prie d’intervenir auprès des autorités de Djibouti et de leur demander de:
1. Garantir en toutes circonstances l'intégrité physique et psychologique de Me Zakaria Abdillahi et de M. Maydaneh Abdallah Okieh, ainsi que de tous les défenseurs des droits de l'Homme djiboutiens ;
2. Libérer de manière immédiate et inconditionnelle M. Maydaneh Abdallah Okieh ;
3. Garantir, dans l'intervalle, l'accès immédiat et inconditionnel de M. Maydaneh Abdallah Okieh à ses proches, à un médecin et à un avocat ;
4. Mettre un terme à toute forme de harcèlement à l’encontre de Me Zakaria Abdillahi, de M. Maydaneh Abdallah Okieh, ainsi qu’à celle de tous les défenseurs des droits de l’Homme à Djibouti, afin qu’ils puissent mener leurs activités de défense des droits de l’Homme librement et sans entrave ;
5. Se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998, et plus particulièrement à son article 1 qui dispose que “chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, de promouvoir la protection et la réalisation des droits de l’Homme et des libertés fondamentales aux niveaux national et international” ; son article 6(b), qui dispose que “chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres de publier, communiquer à autrui ou diffuser librement des idées, informations et connaissances su tous les droits de l’Homme et toutes les libertés fondamentales” ; et son article 12.2, qui dispose que “l’État prend toutes les mesures nécessaires pour assurer que les autorités compétentes protègent toute personne, individuellement ou en association avec d’autres, de toute violence, menace, représailles, discrimination de facto ou de jure, pression ou autre action arbitraire dans le cadre de l’exercice légitime des droits visés dans la [...] Déclaration” ;
6. Plus généralement, se conformer aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés par Djibouti.
Adresses :
- Son Excellence Ismail Omar Guelleh, Président de la République, Palais Présidentiel, BP 6, Djibouti Ville, République de Djibouti. Tel / Fax : 00 253 21 35 50 49 / 00 253 21 35 02 01.
- Monsieur Ali Farah Assoweh, Ministre de la Justice, des affaires pénitentiaires et musulmanes, chargé des droits de l’Homme, BP 12, Djibouti Ville, République de Djibouti. Tel / Fax : 00 253 21 35 54 20
- Monsieur Maki Omar Abdoulkader, Procureur de la République, Tel / Fax : 00 253 21 35 69 90.
- S.E. Mohamed Siad Doualeh, Ambassadeur, Mission permanente de Djibouti auprès de l’Office des Nations unies à Genève, 19 chemin Louis Dunant, 1202 Genève, Suisse, Fax : + 41 22 749 10 91. Email : mission.djibouti@djibouti.ch
- Ambassade de Djibouti à Bruxelles, 204 avenue F.D. Roosevelt, 1050 Bruxelles, Belgique, Fax : + 32 2 347 69 63 ; Email : amb_djib@yahoo.fr
Prière d’écrire également aux représentations diplomatiques de Djibouti dans vos pays respectifs.
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Genève-Paris, le 28 janvier 2014
Merci de bien vouloir informer l’Observatoire de toutes actions entreprises en indiquant le code de cet appel.
L’Observatoire, programme de la FIDH et de l'OMCT, a vocation à protéger les défenseurs des droits de l’Homme victimes de violations et à leur apporter une aide aussi concrète que possible.
Pour contacter l’Observatoire, appeler La Ligne d’Urgence :
- E-mail : Appeals@fidh-omct.org
- Tel et fax OMCT : + 41 22 809 49 39 / 41 22 809 49 29
· Tel et fax FIDH : 33 1 43 55 25 18 / 33 1 43 55 18 80
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France - 14ème législature
Question N° : 43663 | de M. Jean-Jacques Candelier ( Gauche démocrate et républicaine - Nord ) | Question écrite |
Ministère interrogé > Affaires étrangères | Ministère attributaire > Affaires étrangères |
Rubrique > politique extérieure | Tête d'analyse > Djibouti | Analyse > situation politique |
Question publiée au JO le : 26/11/2013 page : 12195 Réponse publiée au JO le : 07/01/2014 page : 50 |
Texte de la questionM. Jean-Jacques Candelier interroge M. le ministre des affaires étrangères sur les accusations de soutien, par la France, de la répression en République de Djibouti. Une répression qui s'accompagne de graves violations commises contre les droits humains, la démocratie et l'État de droit, comme l'a dénoncé le Parlement européen. Il souhaite obtenir des informations précises sur le rôle joué par la France dans le cas du directeur de la prison de Djibouti et lui demande de s'exprimer sur l'évolution très inquiétante de la situation à Djibouti, la France ne pouvant en aucun cas apporter son concours à la répression. |
Texte de la réponseLa France n'apporte aucun soutien à la répression conduite par les autorités djiboutiennes contre l'opposition. Les accusations portées contre la France sont sans fondement. La promotion et la protection des droits de l'Homme sont une priorité de la France en matière de politique étrangère. L'existence de liens historiques avec Djibouti permet à la France d'avoir un discours franc et exigeant à l'égard des autorités de ce pays. Elle entretient un dialogue régulier avec les membres de l'opposition djiboutienne. La France a suivi avec attention les élections législatives du 22 février 2013 et les développements qui ont suivi. Elle a exprimé publiquement ses préoccupations après les arrestations de membres de l'opposition, de dignitaires religieux et les débordements survenus lors de manifestations. Elle a saisi l'occasion de l'examen périodique universel de Djibouti au conseil des droits de l'Homme en avril 2013 pour effectuer des recommandations aux autorités djiboutiennes en vue d'un meilleur respect des libertés fondamentales. En liaison avec ses partenaires européens, la France a entrepris des démarches auprès des autorités djiboutiennes pour leur rappeler leurs obligations internationales en matière de protection des droits de l'Homme, notamment en ce qui concerne la lutte contre la torture et autres peines et traitements cruels, inhumains ou dégradants. En matière carcérale, la France met en oeuvre depuis 2011 un projet d'appui à l'amélioration du système pénitentiaire djiboutien avec notamment pour objectif de contribuer à une meilleure prise en charge des détenus. Dans ce cadre, M. Ali Aden Bouraleh, directeur de la prison de Gabode, est venu en France du 30 septembre au 4 octobre 2013 pour suivre une formation à l'école nationale d'administration pénitentiaire (ENAP) sur la gestion des risques. La mise en oeuvre de ce projet s'effectue en toute transparence. Il est à noter que l'opposition, à Djibouti, n'a jamais demandé l'arrêt de la formation des cadres de l'administration pénitentiaire. Comme tous les projets de coopération mis en oeuvre par la France, ce projet d'appui à l'amélioration du système pénitentiaire djiboutien fera l'objet d'une évaluation. |
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Info USN / La Voix de Djibouti : Liste actualisée des dernières arrestations anti-USN par les forces de l’ordre à Djibouti en date du 29 janvier 2014 15:00 GMT.
Arrestations et détentions arbitraires du 26 janvier 2014 :
Nmr |
Prénom, Nom |
Lieu de détention |
1 |
Omar Hassan Waberi |
Nagad |
2 |
Abdi Bouh Miguil |
Nagad |
3 |
Mahdi Ali Elmi |
Nagad |
4 |
Abdourazak Robleh Elmi |
Nagad |
5 |
Hamza Farah Bouh |
Nagad |
6 |
Eleyeh Farah Bouh |
Nagad |
7 |
Youssouf Aden Omar |
Nagad |
8 |
Kadar Ali Affasseh |
Nagad |
9 |
Ibrahim Mohamed Said |
Nagad |
10 |
Yacin Hassan Farah |
Nagad |
11 |
Radwan Omar Abib |
Brigade Gendarmerie Cheik Moussa |
Arrestations et détentions arbitraires du 28 janvier 2014 :
Nmr |
Prénom, Nom |
Lieu de détention |
1 |
Kaltoun Houssein Guireh (elle souffre des reins) |
Commissariat Hodan |
2 |
Houssein Omar Farah Alias Gadid (torturé) |
5ème arrondissement |
3 |
Omar Youssouf Issa |
4ème arrondissement |
4 |
Mouhyadine Hassan Bouh |
4ème arrondissement |
Et plusieurs autres jeunes dont les noms ne nous sont pas encore parvenus.
A suivre de près.
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